Jerome Powell, président de la Réserve fédérale, a affirmé qu’il ne démissionnerait pas, même si le président élu lui en faisait la demande. Malgré une relation tendue avec Trump, qui l’a nommé en 2017, Powell a souligné son engagement envers ses obligations légales. Les tensions entre la Fed et l’administration ont marqué leur histoire, surtout lors de critiques sur les hausses de taux. Powell a également noté les progrès économiques récents, avec une baisse de l’inflation et un marché du travail solide.
Jerome Powell : Une Détermination Inébranlable
Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a affirmé qu’il ne quitterait pas son poste, même si le président élu lui en faisait la demande. Lors d’une récente conférence de presse, Powell a été interrogé par la correspondante économique de Politico, Victoria Guida, sur les conseils suggérant qu’il devrait démissionner. Bien que Trump l’ait nommé en 2017, leur relation a souvent été tendue.
‘Non,’ a répondu Powell lorsqu’on lui a demandé s’il accepterait de partir. En réponse à une question de suivi sur ses obligations légales, il a réitéré sa position en répondant simplement ‘non.’
Une Histoire de Tensions entre la Fed et l’Administration
Avant ce débat, Powell a précisé qu’il ne commenterait pas les élections. Après sa nomination, Trump avait loué Powell en le qualifiant de ‘fort, engagé et intelligent.’ Toutefois, durant le premier mandat de Trump, les tensions ont été palpables, surtout lorsque le président a critiqué les hausses de taux en 2018 et a envisagé de renvoyer Powell, une action jugée comme dépassant les limites de l’autorité présidentielle par de nombreux experts.
En 2020, face à la pandémie de COVID-19, Trump a critiqué la Fed, affirmant qu’elle était à la traîne par rapport à d’autres banques centrales mondiales. En réponse, la Réserve fédérale a réduit les taux d’intérêt de manière urgente et a lancé des programmes d’achat de dettes publiques.
Plus récemment, Trump a exprimé des doutes sur Powell, notamment après sa reconduction par le président Biden. Bien que l’économie se soit améliorée, Trump a choisi de ne pas créditer Powell pour ces progrès, ce qui pourrait être perçu comme une occasion manquée pour sa campagne. Cette année, il a même accusé Powell de vouloir réduire les taux d’intérêt pour favoriser les démocrates lors des élections, déclarant qu’il ne le reconduirait pas s’il était réélu.
En juillet, Trump a mentionné qu’il ne renverrait pas Powell, à condition qu’il estime qu’il agit correctement. Il a également suggéré qu’une fois réélu, il devrait avoir la possibilité d’influencer directement les décisions sur les taux d’intérêt, remettant en question la tradition d’indépendance de la banque centrale.
Lors de sa conférence de presse, Powell a mis l’accent sur la solidité de l’économie, soulignant les progrès réalisés au cours des deux dernières années. Il a noté que le marché du travail, bien que plus frais, reste robuste, tandis que l’inflation a chuté de 7 % à 2,1 % en septembre.