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Nous arrivons à la plage juste après le lever du soleil, bien qu’il n’y ait pas de soleil en vue. Des stratus gris ternes recouvrent le ciel et de l’autre côté du Solent, l’île de Wight est obscurcie par la brume.
Les alertes de débordement des eaux usées nous ont retenus à terre pendant plusieurs semaines alors nous traînons sur le rivage, contemplant l’eau, trouble de ce que nous espérons n’être plus que des sédiments agités par le vent et les vagues. Pour la première fois cet automne, il y a un frisson perceptible dans l’air, et bien que la température de la mer n’ait baissé que d’un degré depuis notre dernière baignade, nous attendons avec impatience la morsure froide de l’eau.
Alors que j’enfile mes bottes et mes gants en néoprène, un escadron d’étourneaux me survole. Alors que des milliers de murmures amorphes sont sans aucun doute l’un des spectacles animaliers les plus époustouflants à cette période de l’année, je suis tout aussi fasciné par ce modeste rassemblement d’environ 16 oiseaux. Se précipitant, ils s’alignent sur un mur, sifflant et bavardant les uns avec les autres. Un individu débraillé saute et se dandine vers une grande piscine peu profonde qui s’est formée dans une dépression des galets. Il plonge ses orteils dans l’eau, hésite un instant, puis plonge.
La poitrine et le ventre submergés, l’oiseau plonge rapidement la tête, remue son corps et bat des ailes, arrosant son dos de gouttelettes d’eau. C’est le signal pour le reste du troupeau de s’entasser dans le bain commun. Pulvérisez les mouches dans toutes les directions pendant qu’elles se bousculent et éclaboussent. Il y a une telle frénésie d’activité que j’ai l’impression de les regarder en avance rapide.
Les guides de terrain décrivent souvent le plumage d’hiver tacheté de blanc de l’étourneau comme terne, mais alors qu’ils se perchent au sommet de l’enseigne du restaurant en bord de mer pour lisser et sécher leurs plumes humides et pointues, il y a un soupçon de la brillance métallique réfléchissant l’arc-en-ciel de leur parure d’élevage. Deux juvéniles sont encore en transition vers le plumage adulte, leur tête brun grisâtre terne et leur corps pailleté leur donnant l’apparence d’enfants surpris en train d’essayer les vêtements de leurs parents.
Sous l’impulsion de ces plongeurs aviaires enthousiastes, je les laisse à leur toilette et entraîne notre troupeau intrépide de nageurs Bluetits dans les vagues.
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