La famille du gréviste de la faim égyptienne demande la grâce présidentielle


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Le Caire (AFP) – La famille de l’activiste anglo-égyptien emprisonné Alaa Abdel Fattah a annoncé vendredi qu’elle avait demandé une grâce présidentielle pour lui car l’inquiétude pour sa santé monte après une grève de la faim de plusieurs mois.

« Vous trouverez ci-joint le texte de la demande de grâce que j’ai soumise aujourd’hui, confirmant (…) ma volonté d’utiliser toutes les méthodes légales disponibles qui garantissent une solution à la crise de mon frère », a écrit sa sœur Mona Seif sur Twitter.

Cela survient après que l’activiste a intensifié une grève de la faim de plusieurs mois et a cessé de boire de l’eau alors que le sommet sur le climat COP27 débutait dimanche dernier dans la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh.

L’Égypte a accordé des grâces présidentielles à un total de 766 prisonniers politiques depuis la réactivation d’une politique de grâce en avril de cette année, selon les données compilées par Amnesty International.

Mais au cours de la même période, près du double de ce nombre ont été emprisonnés pour leur activisme, selon Amnesty.

Jeudi, le procureur égyptien a déclaré que « les signes vitaux du dissident emprisonné… sont normaux » et qu’il « est en bonne santé et n’a pas besoin d’être transféré à l’hôpital », dans un contexte d’inquiétudes croissantes quant à sa santé.

Sa sœur a répondu à l’époque en qualifiant les propos du procureur de « mensonge », ajoutant que les autorités intervenaient par la force pour « nier » sa grève de la faim « afin qu’il ne meure pas ».

La mère d’Abdel Fattah, Laila Soueif, qui a tenté d’accéder à la prison où il est détenu, a été informée qu' »une intervention médicale a été prise… au su des instances judiciaires », a écrit jeudi Seif sur Twitter.

Le président américain Joe Biden a effectué vendredi une visite éclair en Égypte pour les pourparlers sur le climat de la COP27 de l’ONU et a évoqué la question des droits de l’homme lors d’une rencontre avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sisi.

La Maison Blanche avait auparavant exprimé sa « profonde inquiétude » au sujet d’Abdel Fattah, après que l’avocat de l’activiste eut déclaré qu’il s’était vu refuser l’accès à lui, bien qu’il ait été autorisé à une telle visite par le ministère de l’Intérieur.

Abdel Fattah, figure clé du soulèvement de 2011 qui a renversé le dictateur de longue date Hosni Moubarak, purge une peine de cinq ans de prison pour « diffusion de fausses nouvelles » en partageant une publication sur Facebook sur la brutalité policière.



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