Le film « Le professeur qui a promis la mer », centré sur les tragédies de la guerre civile espagnole, a connu un succès inattendu à l’international, générant des recettes impressionnantes en Italie et en Australie. Réalisé par Patricia Font, il explore des thèmes universels de liberté et de résistance. Bien accueilli par la critique, il a su toucher le public grâce à son récit poignant et à ses performances remarquables, ouvrant ainsi la voie à une meilleure acceptation des drames en langue étrangère.
Une Réussite Inattendue pour un Drame en Langue Étrangère
Dans une industrie cinématographique souvent marquée par des préjugés, l’idée que les drames en langue non anglaise ne trouvent pas leur public est remise en question. Prenez, par exemple, le film « Le professeur qui a promis la mer », qui se penche sur les tragédies du massacre pendant la guerre civile espagnole. Ce film ne s’est pas seulement vendu, mais a également été projeté avec succès en Italie et en Australie, attirant un nombre impressionnant de spectateurs pour une production d’art.
Des Chiffres Impressionnants à Travers le Monde
En Italie, où le film a été acquis par Officine UBU et sorti le 19 septembre, « Le professeur » a généré des recettes de 551 066 € (589 641 $) sur 84 écrans, un exploit remarquable sans l’appui de réalisateurs célèbres ni de grandes stars. En Australie, distribué par Palace Films, le film continue de captiver le public avec des recettes atteignant 436 744 $ depuis sa première le 26 juillet, et ce, sur seulement 22 écrans.
Le film a récemment fait ses débuts en Roumanie et en Russie, et il sera bientôt diffusé en Autriche et en Allemagne. Ces lancements s’ajoutent à la liste des ventes de Filmax, qui a collaboré avec des sociétés comme Minoría Absoluta et Lastor Media, et a conclu un accord pour le Benelux.
Pour qu’un film d’art rencontre le succès, il doit réunir plusieurs éléments. « Le professeur qui a promis la mer » a réussi cette alchimie. Réalisé par Patricia Font, lauréate d’un Goya, le film suit deux récits entrelacés sur une période de 75 ans. En 2010, Ariadna (Laia Costa) se rend à Burgos pour exaucer le dernier souhait de son grand-père, Carlos, en cherchant son père disparu, Bernardo Ramirez, au début de la guerre civile espagnole.
Dans sa quête, Ariadna découvre l’héritage d’Antoni Benaiges, un enseignant influent du village, connu pour ses méthodes pédagogiques novatrices. Inspiré par des principes de liberté d’apprentissage, Benaiges avait promis à ses élèves de les emmener à la mer, une promesse tragiquement non tenue.
« Le professeur qui a promis la mer » a reçu des critiques élogieuses, notamment pour la performance touchante d’Enric Auquer dans le rôle de Benaiges. Le film est décrit comme une « joie », malgré sa mélancolie, et il évoque des thèmes universels de liberté et de résistance face à l’oppression.
La résonance contemporaine du film est indéniable. Alors que le film était sur le point d’être lancé en Espagne en novembre 2023, des tensions politiques similaires à celles vécues pendant la guerre civile espagnole refaisaient surface. Avec un box-office atteignant 1,7 million d’euros (1,9 million de dollars) en Espagne, le film a su séduire le public international.
Selon Franco Zuliani d’Officine UBU, le film a touché le cœur du public italien grâce à son exploration de thèmes douloureux mais universels. En collaboration avec des écoles et des enseignants, des projections ont été organisées, renforçant ainsi l’impact du film.
Filmax, par l’intermédiaire d’Iván Díaz, souligne que le succès du film en Espagne a ouvert la voie à une plus grande acceptation internationale des drames en langue étrangère, démontrant que des récits puissants peuvent transcender les barrières linguistiques.