Les marchés mondiaux en chute libre suite au rachat du Credit Suisse

Les marchés boursiers mondiaux reculent à la suite du rachat de Credit Suisse par UBS

Les marchés boursiers mondiaux ont connu une journée difficile après que les autorités suisses ont organisé le rachat de Credit Suisse, une entreprise en difficulté. Les investisseurs craignent une crise bancaire mondiale avant une réunion de la Réserve fédérale américaine pour décider d’éventuelles nouvelles hausses des taux d’intérêt. Cette actualité a engendré une baisse des bourses asiatiques ainsi qu’en Europe.

Les autorités suisses ont annoncé dimanche 11 avril que UBS rachèterait son plus petit rival alors que les régulateurs tentent d’apaiser les craintes concernant les banques suite à l’effondrement de deux prêteurs américains, dont la Silicon Valley Bank. Les banques centrales ont annoncé des efforts coordonnés pour stabiliser les prêteurs, y compris une facilité à emprunter des dollars américains si nécessaire.

Les marchés boursiers mondiaux ne sont pas épargnés par ces annonces. L’indice principal de Hong Kong a glissé de 2,7%. Londres, Francfort et Paris ont ouvert en baisse de plus de 1%. Shanghai, Tokyo et Sydney ont également baissé. Les contrats à terme de Wall Street étaient en baisse de 1%. Les prix du pétrole ont plongé de plus de 2 dollars le baril.

Le rachat de Credit Suisse a eu un impact négatif sur les marchés boursiers. L’indice de référence des actions suisses a baissé de 1,8%, tandis que les actions du Credit Suisse ont plongé de 63% et son rival UBS, qui l’acquiert, a chuté de 14%. Les investisseurs craignent que les banques ne craquent sous la pression de hausses de taux rapides au cours de l’année dernière pour freiner l’activité économique et l’inflation. Les prix des obligations et d’autres actifs dans leurs livres ont chuté, alimentant le malaise quant à la santé financière de l’industrie.

Une enquête publiée vendredi par l’Université du Michigan a montré que les anticipations d’inflation chez les consommateurs américains sont en baisse. Cela compte pour la Fed, qui a déclaré que de telles attentes peuvent alimenter des cercles vertueux et vicieux. Les traders s’attendent à ce que les turbulences de la semaine dernière poussent la Fed à limiter une hausse des taux lors de la réunion de cette semaine à 0,25 point de pourcentage. Ce serait la même chose que l’augmentation précédente et la moitié de la marge que les commerçants attendaient plus tôt.

Le gouvernement suisse a déclaré qu’UBS acquerrait le Credit Suisse pour près de 3,25 milliards de dollars après qu’un plan visant à ce que le prêteur en difficulté emprunte jusqu’à 54 milliards de dollars à la banque centrale suisse n’ait pas rassuré les investisseurs et les clients.

Les régulateurs américains ont également tenté de calmer les craintes concernant les menaces pesant sur les systèmes bancaires. La Réserve fédérale a déclaré que les banques à court de liquidités avaient emprunté environ 300 milliards de dollars dans la semaine précédant jeudi.

Par ailleurs, la New York Community Bank a accepté d’acheter une partie de Signature Bank en faillite dans le cadre d’un accord de 2,7 milliards de dollars, a annoncé dimanche la Federal Deposit Insurance Corp. La FDIC a déclaré que 60 milliards de dollars de prêts de Signature Bank resteront sous séquestre et devraient être vendus à temps.

Les investisseurs s’inquiètent des autres prêteurs dont les finances sont précaires. Le Credit Suisse fait partie des 30 institutions reconnues comme des banques d’importance systémique mondiale.

Sur les marchés de l’énergie, le brut américain de référence a plongé de 2,45 $ à 64,29 $ le baril dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange. Le contrat a chuté de 1,61 $ vendredi à 66,74 $. Le brut Brent, la base de prix du pétrole international, a perdu 2,67 dollars, glissant à 70,30 dollars le baril à Londres. Il a reculé de 1,73 $ la session précédente à 72,97 $.

Conclusion

Les bourses mondiales ont été fortement touchées par le rachat de Credit Suisse par UBS, les investisseurs craignant une crise bancaire mondiale avant une réunion de la Réserve fédérale américaine pour décider d’éventuelles nouvelles hausses des taux d’intérêt. L’effondrement de deux prêteurs américains a également engendré des inquiétudes concernant la santé financière de l’industrie bancaire. Les banques centrales ont toutefois annoncé des efforts coordonnés pour stabiliser les prêteurs et ainsi apaiser les craintes. Les investisseurs s’inquiètent également des perspectives économiques mondiales à la suite de la pandémie de Covid-19.

Source link -57