Les néo-malthusiens reprennent le flambeau

Réprimander les gens pour avoir créé de nouvelles personnes est, apparemment, tout à fait acceptable. De nombreux militants pour le climat disent que la pire chose qu’un individu puisse faire, du point de vue des émissions, est d’avoir des enfants. Le milieu environnementaliste met désormais en lumière la question de la surpopulation mondiale et sa contribution aux problèmes environnementaux. Dans cet article, nous allons explorer les aspects de cette théorie, ses lacunes et ses implications pour l’avenir.

La surpopulation humaine comme cause de la dégradation de l’environnement

Depuis longtemps, l’idée que la population humaine soit à l’origine des problèmes environnementaux est en vogue. Le clerc Thomas Malthus, dans son livre publié en 1798, « An Essay on the Principle of Population », a avancé l’idée que la population croît de manière exponentielle, tandis que les ressources alimentaires croissent de manière linéaire. Cette théorie a conduit à plusieurs déductions, dont la plus controversée est qu’une baisse de la population est nécessaire pour éviter la famine et la pauvreté.

De nombreux environnementalistes depuis Malthus ont continué à défendre cette idée, affirmant que la surpopulation humaine est à l’origine de la dégradation de l’environnement. Selon eux, la croissance démographique pèse sur les ressources naturelles de la planète, contribue à la pollution, à la déforestation, à l’épuisement des sols et à la perte de biodiversité.

Actuellement, le groupe de défense du climat Project Drawdown répertorie «la planification familiale et l’éducation», qui visent à réduire les taux de fécondité, comme principales solutions au réchauffement climatique. Naomi Oreskes, historienne de Harvard et célèbre chercheuse sur le climat, a publié un éditorial dans « Scientifique Américain » intitulé « Huit milliards de personnes dans le monde sont une crise, pas une réussite ». Elle y souligne les liens entre la surpopulation humaine et les effets négatifs sur l’environnement.

Les lacunes de cette idée

Bien que la surpopulation humaine puisse avoir une certaine influence sur la dégradation de l’environnement, cette théorie est contestable et a ses limites. Si la population augmente, la production alimentaire peut augmenter en conséquence. En outre, la science et la technologie peuvent trouver des moyens pour éviter l’épuisement des ressources naturelles. C’est pourquoi de nombreux chercheurs mettent l’accent sur l’innovation technologique plutôt que sur la réduction de la population comme solution au changement climatique.

En outre, cette théorie présente un problème éthique crucial. Critiquer ou réprimander les gens pour avoir des enfants est très antipathique et malvenu. Les gens devraient avoir le droit de fonder une famille, sans être jugés en termes de coût environnemental.

Les implications pour l’avenir

La question de la surpopulation humaine a des implications pour l’avenir de l’humanité, en particulier dans les pays où la croissance démographique est exponentielle. Cependant, il est important de ne pas faire de la réduction de la population la seule solution possible à la crise environnementale. Les défenseurs de cette théorie doivent se concentrer sur d’autres solutions, telles que l’innovation technologique et l’adoption de comportements plus écologiques.

Enfin, éduquer les populations sur les comportements écologiques et l’importance de l’environnement est la solution la plus efficace à long terme. Les solutions qui passent par la coercition, la violation des droits humains et l’oppression ne donneront jamais de bons résultats. Il est donc important de poursuivre des solutions éthiques et durables pour réduire l’impact environnemental de l’humanité.

Source link -57