Le FDP tente de surmonter la crise causée par le document controversé ‘D-Day’ concernant la dissolution de la coalition. Marco Buschmann, nouvellement nommé secrétaire général et proche allié de Christian Lindner, est désigné pour diriger la campagne électorale. Après la démission de Bijan Djir-Sarai suite à la fuite du document stratégique, la direction du FDP cherche à clarifier sa communication et à renforcer sa position en vue des élections anticipées du 23 février.
Le FDP cherche à tourner la page sur la crise engendrée par le document controversé ‘D-Day’ relatif à la dissolution de la coalition. Marco Buschmann, ancien ministre de la Justice, se positionne comme un acteur clé dans la campagne électorale à venir. Le président du parti, Christian Lindner, a récemment annoncé sa nomination en tant que nouveau secrétaire général.
Marco Buschmann, désormais secrétaire général et responsable de la campagne du FDP, est largement reconnu comme un allié proche de Christian Lindner. Il a précédemment occupé le poste de directeur fédéral du parti entre 2014 et 2017. Lors d’une conférence de presse, Lindner a officiellement présenté Buschmann après des réunions au sein des instances du parti. Il commencera ses nouvelles fonctions immédiatement et sera formellement élu lors d’un congrès prévu en janvier.
Lindner a exprimé sa gratitude envers Buschmann, affirmant qu’il douterait de la possibilité d’un retour du FDP aux élections du 23 février sans son soutien. Le président du parti est convaincu que le FDP parviendra à obtenir une représentation après les élections anticipées au Bundestag.
En tant que secrétaire général désigné, Buschmann a également salué la gestion de crise de son parti dans le contexte actuel.
La crise du document ‘D-Day’
Buschmann prend la relève de Bijan Djir-Sarai, qui a démissionné après que des stratégies du FDP pour quitter la coalition aient été révélées. Le parti a diffusé le document stratégique suite à des reportages médiatiques la semaine dernière.
Ce document polémique présente une ‘pyramide de sortie’ pour un retrait du FDP de la coalition, utilisant des termes militaires tels que ‘D-Day’ et ‘bataille de champ ouvert’. Il contenait également un discours préparé pour Lindner en cas de rupture de la coalition. Suite à des critiques acerbes, Djir-Sarai ainsi que Carsten Reymann, directeur fédéral du FDP et considéré comme l’auteur du document, ont démissionné.
Buschmann a affirmé que le gouvernement de coalition n’avait pas échoué en raison des plans du FDP, mais plutôt en raison de divergences fondamentales sur la politique économique et budgétaire.
La direction du FDP a longuement réfléchi à la possibilité de quitter la coalition, ce jusqu’à peu avant la fin de cette dernière.
La direction du FDP face à la tempête
La direction du FDP s’efforce d’atténuer l’indignation provoquée par le document stratégique et de clarifier la communication au sein du parti. Christian Dürr, président du groupe parlementaire, a déclaré dans le magazine du matin ARD ne pas avoir eu connaissance du document, tout comme Lindner. Il a ajouté que cela n’avait pas influencé le comportement du FDP lors des derniers jours de la coalition.
Néanmoins, Dürr a reconnu que la rédaction du document était problématique, s’excusant pour cette erreur. ‘Des erreurs peuvent survenir, même parmi les employés’, a-t-il mentionné.
Lindner maintient sa position
Lindner a déjà rejeté toute démission liée à cette affaire, prenant la responsabilité totale des événements, bien qu’il n’ait pas été informé du contenu du document. L’ancien ministre des Finances a exprimé son désir de diriger le parti en tant que candidat principal aux élections anticipées du Bundestag le 23 février. Le FDP se retrouve dans une position délicate, risquant de ne pas atteindre le seuil des cinq pour cent selon les sondages actuels.
Marie-Agnes Strack-Zimmermann, membre du présidium du FDP, a exprimé son soutien à Lindner, affirmant qu’il reste le bon président et candidat principal. Avec Buschmann comme secrétaire général, elle estime que le parti dispose d’un excellent manager de campagne capable d’aborder les enjeux de manière ciblée et structurée.
Cependant, Strack-Zimmermann a critiqué la gestion interne des plans de rupture de la coalition, qualifiant la situation de ‘déplorable’. Elle a souligné que l’agitation au sein du parti avait conduit à des erreurs de communication, et a exprimé l’intention de rectifier la situation.
Ces événements soulèvent des questions cruciales sur l’impact de cette crise sur le FDP et sa campagne électorale.