Réforme des retraites : Emmanuel Macron utilise son pouvoir constitutionnel spécial pour approuver une loi impopulaire
Le président français Emmanuel Macron a décidé d’imposer un projet de loi très impopulaire portant l’âge de la retraite de 62 à 64 ans. Cette décision a eu lieu sans consultation du parlement et en invoquant son pouvoir constitutionnel spécial. Cette décision a été prise lors d’une réunion du cabinet de l’Elysée, quelques minutes seulement avant le vote prévu, car Macron n’avait aucune garantie de majorité à la chambre basse du parlement français.
Manifestations et grèves ont eu lieu dans tout le pays depuis janvier, en réponse aux modifications proposées aux régimes de retraite. Macron, qui en a fait le fleuron de son second mandat, a fait valoir que la réforme était nécessaire pour empêcher le système de retraite de sombrer dans le déficit alors que la population française vieillit et que l’espérance de vie s’allonge.
Les législateurs ont protesté et leurs voix tremblaient d’émotion alors que Macron prenait la décision risquée, qui devrait déclencher de rapides motions de défiance envers son gouvernement. Des fourgons de la police anti-émeute sont passés devant l’Assemblée nationale, leurs sirènes hurlant.
Le chef du parti Les Républicains, Eric Ciotti, a déclaré que son groupe « n’ajouterait pas le chaos au chaos » en soutenant une motion de censure, mais certains de ses collègues conservateurs en désaccord avec la direction du parti pourraient voter individuellement pour une telle motion.
Pour être adoptée, une motion de censure doit être approuvée par au moins la moitié des sièges de la chambre basse, soit 287 actuellement. Dans un tel cas, qui serait une première depuis 1962, le gouvernement devrait démissionner.
Si les motions de censure n’aboutissent pas, le projet de loi sur les retraites serait considéré comme adopté.
Le dirigeant français veut relever l’âge de la retraite afin que les travailleurs injectent plus d’argent dans le système, qui, selon le gouvernement, est en passe de connaître un déficit. Macron a promu les changements de retraite comme étant au cœur de sa vision pour rendre l’économie française plus compétitive.
La réforme augmenterait l’âge minimum de la retraite et exigerait 43 ans de travail pour gagner une pension complète, parmi d’autres mesures.
Les dirigeants syndicaux ont réagi avec fureur et détermination à organiser encore plus de grèves par jour après que près de 500 000 personnes ont protesté contre le projet de loi.
Des manifestations ont eu lieu dans tout le pays et les législateurs de gauche et d’extrême droite sont fortement opposés à cette réforme. Les conservateurs sont divisés, ce qui a rendu le résultat imprévisible.
Marine Le Pen a déclaré que son parti d’extrême droite du Rassemblement national déposerait une motion de censure, et le législateur communiste Fabien Roussel a déclaré qu’une telle motion était « prête » à gauche. « La mobilisation va continuer », a déclaré Roussel. « Cette réforme doit être suspendue. »
François Hommeril de la CFE-CGC, représentant entre autres les travailleurs de l’énergie, a déclaré que le gouvernement « force un vote lorsqu’il est sûr de le gagner » et « empêche le vote lorsqu’il sait qu’il perdrait ».
Le président Macron a choisi de passer outre les législateurs et les mouvements d’opposition à cette réforme controversée en invoquant son pouvoir constitutionnel spécial. Cela aura à n’en pas douter un impact important sur l’avenir du pays et de son économie.
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