Macron déclare que l’offre de coopération sous-marine avec l’Australie est toujours « sur la table »


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Le président français Emmanuel Macron a déclaré jeudi qu’une offre de coopération avec l’Australie sur les sous-marins était toujours valable, après qu’une dispute amère sur un contrat annulé l’année dernière avait menacé de torpiller les relations.

Macron est devenu furieux lorsque l’ancien Premier ministre australien Scott Morrison a brusquement rompu un contrat avec la France pour la construction d’une douzaine de sous-marins à moteur diesel et a annoncé un accord pour acheter des sous-marins nucléaires américains ou britanniques.

La dispute a fait dérailler les relations et menacé de faire couler un accord commercial UE-Australie, mais les deux parties se sont réconciliées depuis que le Premier ministre Anthony Albanese a pris le pouvoir à Canberra.

La livraison des nouveaux sous-marins nucléaires pourrait prendre des années, laissant potentiellement l’Australie à court de capacité à un moment où la Chine renforce son affirmation dans la région.

S’exprimant à Bangkok un jour après avoir rencontré Albanais en marge d’un sommet du G20 en Indonésie, Macron a déclaré que l’offre française « reste sur la table ».

Il a déclaré que la France ne fournirait pas de sous-marins nucléaires à des pays étrangers, de sorte que l’offre ne concernait que les navires conventionnels. Il a ajouté que cela garantirait « la liberté et la souveraineté » de Canberra, notant que la construction se ferait en Australie.

« Nous allons maintenant voir comment ils s’adapteront aux difficultés (qu’ils rencontrent) », a déclaré Macron.

« Il y a un choix fondamental, qui est de savoir s’ils produisent des sous-marins dans leur propre pays ou s’ils comptent sur un autre, s’ils optent pour le nucléaire ou non. »

La Chine s’inquiète

Albanese a salué un nouveau départ dans les relations lors d’une visite à Paris en juillet, soulignant qu’il agirait avec « confiance, respect et honnêteté » dans ses relations avec Macron.

Cette réunion est intervenue après que l’Australie a conclu un accord de compensation massif avec le constructeur de sous-marins français Naval Group pour mettre fin au contrat.

Le règlement de 555 millions d’euros (584 millions de dollars) a tracé une ligne sous la prise de bec et a été salué par Albanese comme « juste et équitable ». Le contrat initial était estimé à 33 milliards d’euros à l’époque.

La rangée de sous-marins s’inscrivait dans le cadre d’un nouveau pacte de sécurité entre l’Australie, la Grande-Bretagne et les États-Unis baptisé AUKUS visant à contrer la montée de la Chine.

La France se considère comme une puissance du Pacifique, grâce à ses territoires d’outre-mer dont la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française.

Mais s’il partage les inquiétudes de l’Australie quant à l’affirmation de la Chine, il a tenu à élaborer sa propre stratégie pour la région.

Macron assiste à un sommet de l’APEC à Bangkok et vendredi, il prononcera un discours alors qu’il cherche à relancer sa politique indo-pacifique après l’humiliation d’AUKUS.

« Dans cette région très disputée, qui est le théâtre d’un affrontement entre les deux grandes puissances mondiales, notre stratégie est de défendre la liberté et la souveraineté », a déclaré Macron jeudi.

La réunion de l’APEC fait suite à un sommet du G20 à Bali où le président chinois Xi Jinping et son homologue américain Joe Biden ont tenu des pourparlers historiques visant à apaiser les tensions entre les deux plus grandes économies du monde.

(AFP)



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