Le message de Noël du Pape François évoque les crises mondiales, notamment en Ukraine et au Moyen-Orient, tout en semant des graines d’espoir. Lors de son discours, il appelle au dialogue, à la paix et à l’annulation des dettes pour les pays défavorisés. Il souligne l’importance de soutenir les communautés chrétiennes en détresse et attire l’attention sur les crises humanitaires en Afrique. François conclut avec une bénédiction pour le monde, promouvant le pardon et la solidarité.
Conflits en Ukraine et au Moyen-Orient, terrorisme, changement climatique : Le message de Noël du Pape François résonne à travers les crises mondiales actuelles. Cependant, il s’efforce aussi de semer des graines d’espoir.
L’Année Sainte, proclamée par le Pape François la veille, est un symbole d’espoir. Juste au moment où le soleil brille sur Rome, François s’adresse aux fidèles depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre. Pour des raisons de santé, il s’assoit cette fois pour prononcer son discours, en raison de douleurs au genou.
Le Pape évoque la Porte Sainte de la basilique Saint-Pierre, qui restera ouverte pendant toute une année, permettant aux pèlerins de passer. Pour lui, Jésus est véritablement la Porte de la paix.
Une porte où beaucoup hésitent à franchir : « En cette fête de Noël, début de l’Année Sainte, j’invite tous les hommes, tous les peuples et nations à avoir le courage de passer par cette porte, à devenir des pèlerins de l’espoir, à faire taire les armes et à surmonter les divisions », déclare François.
La lourde porte en bronze de la basilique Saint-Pierre, qui était fermée depuis 25 ans, est désormais rouverte.
François plaide pour le dialogue et la négociation
Les armes doivent se taire en Ukraine, insiste le Pape. Il exhorte à avoir le courage d’ouvrir la porte aux négociations, à favoriser le dialogue et la rencontre, afin d’atteindre une paix juste et durable.
Et pas seulement en Ukraine, les conflits au Moyen-Orient doivent également cesser : « En contemplant la crèche de Bethléem, je pense aux communautés chrétiennes en Israël et en Palestine, notamment à Gaza, où la situation humanitaire est désespérée. »
Il renouvelle son appel à un cessez-le-feu au Moyen-Orient, plaidant pour la libération des otages et l’assistance à la population souffrante de la faim et de la guerre.
Le Pape évoque également les communautés chrétiennes au Liban et en Libye, tout en exprimant sa proximité avec les chrétiens en Syrie en ces temps difficiles.
Les crises en Afrique à l’ordre du jour
François attire l’attention sur les familles de milliers d’enfants victimes d’une épidémie de rougeole en République Démocratique du Congo, ainsi que sur la souffrance des populations au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Mozambique.
La crise humanitaire qui les frappe est en grande partie due à des conflits armés et au « fléau du terrorisme ». De plus, les effets dévastateurs du changement climatique aggravent la situation, entraînant la perte de vies humaines et le déplacement de millions de personnes.
Le Pape rappelle aussi les difficultés rencontrées dans d’autres régions, en mentionnant les personnes en Birmanie forcées de fuir et en appelant à des solutions pour favoriser la paix sociale au Venezuela, en Colombie, au Nicaragua ou en Haïti.
Apporter de l’espoir au monde – tel est le message que le Pape François a délivré aux fidèles lors de la messe de Noël.
Un appel à l’annulation de la dette pour les pays les plus défavorisés
En regardant l’île divisée de Chypre, le Pape déclare que l’Année Sainte devrait être une opportunité pour démolir tous les murs qui séparent les gens.
Il rappelle également ce qu’il a souligné dans son sermon de Noël : « Frères et sœurs, l’Année Sainte doit être l’occasion d’annuler les dettes, surtout celles qui pèsent sur les pays les plus pauvres. Tous sont appelés à pardonner les injustices subies, car le Fils de Dieu, né dans le froid et l’obscurité de la nuit, nous pardonne toutes nos dettes. »
François exprime sa gratitude envers les parents, éducateurs et enseignants qui œuvrent pour les générations futures, ainsi qu’envers ceux qui travaillent dans le secteur de la santé et les organisations caritatives. Avant de conclure avec la bénédiction suprême de l’Église catholique : « Urbi et Orbi » – à la ville et au monde.