Le président palestinien exhorte le monde à « mettre un terme à l’agression israélienne » dans le cadre de la scission de la Ligue arabe


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Le président palestinien Mahmud Abbas a accusé dimanche Israël d’avoir « franchi toutes les lignes rouges » en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est, et a exhorté les dirigeants mondiaux à mettre fin à ses actions.

La communauté internationale doit « protéger » le peuple palestinien et « mettre fin à l’agression israélienne… (et) aux actions unilatérales », a déclaré le chef de l’Autorité palestinienne lors d’une réunion de la Ligue arabe au Caire.

« L’intransigeance et les pratiques israéliennes ont franchi toutes les lignes rouges », a-t-il déclaré lors du rassemblement auquel assistaient le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi et le roi Abdallah II de Jordanie.

L’année dernière a été l’année la plus meurtrière en Cisjordanie depuis que les Nations Unies ont commencé à suivre les victimes sur le territoire en 2005.

Le conflit israélo-palestinien a vu au moins 43 Palestiniens – dont des assaillants, des militants et des civils – tués cette année, selon les chiffres de l’AFP.

Neuf civils israéliens, dont trois enfants, et un Ukrainien ont été tués au cours de la même période, selon un décompte de l’AFP basé sur des déclarations officielles.

Dans une allocution vidéo, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a affirmé la « position claire de l’organisation internationale contre les actions unilatérales », citant notamment les « implantations illégales à Jérusalem-Est ».

Sissi – dont le pays conserve son rôle traditionnel de médiateur au Moyen-Orient – s’est engagé à « continuer à travailler avec les deux parties au conflit pour relancer le processus politique et rétablir le calme en Cisjordanie et à Gaza ».

Abdullah, dont le pays agit en tant que gardien des lieux saints musulmans et chrétiens à Jérusalem, a déclaré que les dirigeants arabes « doivent galvaniser les efforts pour soutenir la résilience de nos frères » dans les territoires palestiniens.

Le président américain Joe Biden a déclaré à Abdullah la semaine dernière que Washington soutenait une « solution à deux États » dans le conflit palestino-israélien.

« M. Biden me dit qu’il soutient une solution à deux États, mais ne fait ensuite rien du tout », a ajouté Abbas.

Une solution à deux États signifierait le démantèlement des colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, ainsi que la partition de Jérusalem, ce qu’Israël refuse car il considère la ville comme sa capitale indivise.

La Ligue arabe est elle-même divisée sur les relations avec Israël depuis 2020, lorsque les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc ont normalisé leurs relations avec l’État juif dans le cadre des accords d’Abraham négociés par les États-Unis, des années après que l’Égypte et la Jordanie aient noué des relations.

(AFP)



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