Customize this title in french Bien sûr, Macron ne s’attaquera pas à la violence policière – il sait que son pouvoir en dépend | Pauline Bock

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UNe cette semaine, une campagne de financement participatif mise en place par l’extrême droite française en soutien au policier qui a abattu Nahel M, un Nanterre de 17 ans, dépasse désormais les 1,4 million d’euros. À peu près au même moment que le tueur de Nahel fonds a franchi la barre du million d’euros, il a été rapporté qu’au moins 120 jeunes qui avaient été arrêtés dans les troubles déclenchés par sa mort avaient déjà été envoyés en prison.

Jusqu’à présent, cette « réponse judiciaire rapide, ferme et systématique » aux émeutes, réclamée par le ministre de la justice, Éric Dupond-Moretti, a été la seule véritable réponse du gouvernement aux troubles qui ont balayé les villes françaises. Les habitants ont été confrontés à des couvre-feux et à des transports réduits dans certaines villes, et dans tous les citer où des voitures ont brûlé et des magasins ont été pillés, la présence policière a augmenté de façon exponentielle, avec 45 000 agents déployés à travers la France vendredi soir.

Tout cela est symptomatique de l’extraordinaire créativité du gouvernement français dans ses efforts pour s’éloigner de la raison de la colère des banlieues – le meurtre par la police d’un adolescent, abattu à bout portant en plein jour après avoir « refusé d’obtempérer » à un ordre – et éviter de remettre en cause la brutalité de sa police.

Dupond-Moretti, dont le propre fils a été récemment arrêté pour violences conjugales, a mis en cause les parents des émeutiers : « Chaque fois qu’il y a des parents qui peuvent exercer leur autorité parentale et qui ne le font pas, il y a une responsabilité pénale qui doit être appliqué », a-t-il déclaré. Le président Emmanuel Macron a imputé les émeutes aux réseaux sociaux et aux jeux vidéo, et le porte-parole du gouvernement français a offert son analyse utile en estimant que la violence dans les banlieues n’a « aucun message politique », ajoutant : « C’est juste du pillage ».

Selon le Bondy Blog, un site de média local couvrant la banlieue parisienne, un juge dans un procès des personnes arrêtées au cours du week-end a déclaré que les raisons de leurs actions étaient « complètement futiles ». L’article notait : « Il n’a pas prononcé une seule fois le nom de Nahel. Un avocat a déclaré au journal suisse Blick qu’il craignait que des audiences aussi précipitées ne soient conçues pour « déformer les procédures pour punir coûte que coûte » et risquaient « d’alimenter la cocotte-minute sociale ». Un autre avocat averti de « justice accélérée », avec des « peines lourdes » malgré « à peine 15 minutes pour revenir sur les faits ».

Pendant ce temps, l’officier qui a tiré sur Nahel a été suspendu et fait l’objet d’une enquête pour « homicide volontaire ». Son procès, s’il y en a un, n’aura pas lieu avant des mois ou des années.

Lorsque l’ONU a demandé à la France de prêter attention aux problèmes profonds de racisme et de discrimination dans les rangs de la police française – qui, dans toute démocratie saine, devraient être alarmants – les autorités françaises ont répondu que « toute accusation de racisme ou de discrimination systémique par les forces de l’ordre en France est totalement infondée ». Cette réponse est arrivée le même jour que la communiqué de presse écrit par deux des syndicats de police les plus influents, qui décrivaient les émeutiers comme des « hordes sauvages » de « nuisibles ». Rien à voir ici! Certainement pas du racisme ! Le GoFundMe pour l’officier, qui a agi comme un baril d’essence versé sur un incendie déjà important, a été à peine abordé par les autorités. La première ministre, Élisabeth Borne, déclaré que « cela ne contribue probablement pas à l’apaisement » de la situation, ce qui doit être qualifié d’euphémisme du siècle.

Les appels à réformer la police française ont jusqu’à présent été ignorés, bien qu’ils soient le seul moyen sensé de sortir de ce gâchis infernal. « Que devons-nous faire avec la police » demande l’édition d’aujourd’hui du quotidien Libération. Un député vert de l’opposition a proposé une feuille de route à une vaste réforme de la police, qui comprendrait la création d’un organe indépendant d’enquête sur la police, la fin de l’utilisation d’armes de guerre par la police et – surtout – un audit indépendant du racisme policier. Aucune de ses propositions n’a été officiellement étudiée par les autorités jusqu’à présent. « Le gouvernement a-t-il peur de la police ? un journaliste demandé le ministre du logement, Olivier Klein, citant le leader de gauche Jean-Luc Mélenchon, qui l’a déclaré dimanche soir. Klein a bégayé en réponse : « Non ! Euh, le gouvernement, euh… Le gouvernement travaille avec la police, heureusement.

En effet, le régime de Macron a « travaillé avec la police », et gouverné avec sa violence, depuis le début de la gilets jaunes crise en 2018, au cours de laquelle 24 manifestants ont perdu un œil et cinq ont perdu une main à cause des armes de la police. Depuis lors, les militants pour le climat, les lycéens, les féministes, les ouvriers en grève, les cheminots, les pompiers et le récent mouvement social contre la réforme des retraites de Macron, qui a été imposé au Parlement sans vote, ont tous été réprimés par la brutalité policière. Mais selon le ministre de l’Intérieur de Macron, Gérald Darmanin, « les violences policières n’existent pas ». Hier soir, Darmanin et Macron sont allés à la rencontre des policiers de Paris sur le terrain pour leur réitérer leur soutien. Le président a salué le « professionnalisme » de la police et a déclaré : « Nous sommes avec vous ». Macron a-t-il peur de la police ? Ou a-t-il simplement évalué les échelles de pouvoir et décidé qu’il préférait continuer à régner avec la violence policière au lieu de s’y attaquer – quitte à incendier les banlieues ?



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