Customize this title in french La guerre nous a donné la Croix-Rouge. Aujourd’hui, la catastrophe climatique signifie que nous avons également besoin d’une Croix verte | Lorenzo Marsili

Make this article seo compatible,Let there be subheadings for the article, be in french, create at least 700 wordsjeEn 1859, un homme d’affaires suisse, Jean-Henri Dunant, se rend dans le nord de l’Italie pour discuter de ses investissements en Algérie avec l’empereur français. La réunion d’affaires a eu lieu près du lieu de la bataille de Solférino, un affrontement clé dans la guerre d’indépendance italienne. Ému par le carnage et le spectacle de 40 000 soldats blessés, abandonnés sur le champ de bataille, Dunant décide de consacrer sa vie à apporter une aide humanitaire dans les zones de guerre.Il était étonnamment efficace. Grâce à son initiative, la Croix-Rouge fut créée en 1863, bientôt rejointe par le Croissant-Rouge turc. En 1864, les représentants des principales puissances européennes signèrent la première convention de Genève « pour l’amélioration du sort des blessés dans les armées en campagne ». En 1867, Dunant déclara faillite, ses intérêts commerciaux étant entièrement éclipsés par son dévouement philanthropique.L’idée derrière la Croix-Rouge était simple mais révolutionnaire : même la guerre ne devrait pas piétiner l’humanité commune. Aussi violents que soient les conflits entre nations, les soins et le bien-être des blessés imposent aux belligérants un devoir de coopération.Un principe similaire pourrait-il désormais être appliqué aux victimes des catastrophes climatiques ?Qu’il s’agisse d’inondations ou de sécheresses, de cyclones ou de méga-incendies, la crise climatique entraîne une augmentation exponentielle du nombre de catastrophes naturelles et du nombre de personnes touchées. Selon l’ONU, les catastrophes climatiques ont quintuplé au cours des 50 dernières années, tandis que les États-Unis ont récemment établi un nouveau record du nombre de catastrophes d’un milliard de dollars en une seule année. Même dans les scénarios les plus optimistes, ces tendances se poursuivront dans un avenir proche.Les pays ont des capacités très différentes pour aider leurs populations en cas de catastrophe, tandis que les conséquences du dérèglement climatique affectent de manière disproportionnée les pays à faible revenu. Le fonds pour pertes et dommages convenu lors de la Cop28 à Dubaï le reconnaît. Voici donc une idée complémentaire : s’il existe une Croix-Rouge, fondée pour soutenir les personnes touchées par la violence armée, pourquoi ne pouvons-nous pas fonder une Croix verte pour les personnes touchées par les catastrophes climatiques ?Il est vrai que les offres d’aide internationale sont souvent proposées rapidement après des tremblements de terre ou des inondations catastrophiques. Mais ces mesures se limitent à de grandes catastrophes telles que les inondations de septembre 2023 en Libye, fonctionnent de manière ponctuelle et manquent de toute capacité de coordination établie entre les différentes équipes nationales de secours. Ils peuvent aussi être la proie de rivalités nationales.Des secouristes distribuent de l’aide aux personnes touchées par les inondations à New Delhi, en Inde, en juillet 2023. Photographie : Manish Swarup/APImaginez plutôt une force de protection civile planétaire dotée de capacités de réaction rapide et d’une expertise opérationnelle claire garantie par des formations et des financements conjoints réguliers. Lorsque des incendies de forêt frappent le nord de l’Afrique, les équipes voisines d’Europe, du Moyen-Orient et d’Afrique subsaharienne pourraient intervenir en sachant exactement quoi faire. Lorsque les inondations font des ravages en Asie du Sud-Est, les corps d’armée chinois, indiens et australiens sauront comment coordonner au mieux les secours.Tout comme le Comité international de la Croix-Rouge, cet organisme pourrait être indépendant de tout pays mais tirer son financement des secteurs public et privé, en travaillant avec des équipes nationales de secours professionnelles et des bénévoles. Il apporterait une sécurité tangible et un minimum d’équité entre les nations, garantissant un standard minimum commun de protection pour tous les habitants de la planète. Considérez-le comme une assurance limitée en cas de catastrophe planétaire.Nous disposons de premiers modèles de ce à quoi pourrait ressembler une telle initiative. Le mécanisme européen de protection civile met en commun les ressources de tous les États membres de l’UE ainsi que de 10 pays tiers pour coordonner le déploiement et la fourniture de l’assistance en cas de catastrophe dans les pays participants. En Amérique du Nord, les pompiers de Californie et du Canada s’entraident déjà pour lutter contre les méga-incendies.Les avantages de la coordination dépasseraient de loin les coûts bureaucratiques d’une coopération structurée. En fait, nous le faisons déjà pour notre défense militaire. De nombreux pays organisent des exercices militaires conjoints pour garantir l’interopérabilité de leurs forces : pourquoi devrions-nous être plus coopératifs dans l’application de la violence que dans la protection de la vie ?Un organisme planétaire de protection civile pourrait éventuellement s’étendre du secours en cas de catastrophe climatique à la préservation de la nature. Pendant la Grande Dépression des années 1930, Franklin D. Roosevelt a créé le Civilian Conservation Corps pour enrôler des chômeurs pour travailler au développement des parcs nationaux du pays et à la conservation de ses forêts. Ne pourrions-nous pas imaginer un corps de conservation similaire enrôlant des jeunes du monde entier pour la protection de leur maison commune ?En fin de compte, une initiative mondiale de ce type ferait plus que protéger matériellement les habitants de la planète : elle favoriserait un sentiment d’appartenance commune indispensable à une planète partagée et en danger. La Croix-Rouge est née sur les champs de bataille du nord de l’Italie. Alors que les affrontements militaires et économiques se multiplient autour de nous, isolant les populations tandis que notre planète brûle, le monde réclame des initiatives qui tissent une humanité commune. Une force de protection civile pour la planète constituerait un point de départ limité mais concret.

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