Customize this title in french Le meurtre de ma fille m’a déchiré. Il en va de même pour le fait de savoir que des meurtres comme le sien sont évitables | Julie Devey

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En 2018, ma fille, Poppy Devey Waterhouse, a été assassinée par son ex-petit-ami trois jours seulement avant de déménager dans son nouvel appartement pour commencer sa nouvelle vie. Ses bagages étaient faits.

Bien sûr, mon monde a été déchiré par son meurtre. C’est dans les années qui ont suivi que j’ai réalisé combien d’autres vies et familles étaient détruites chaque année de la même manière – nous faisons tous partie d’un club dont nous souhaitons de tout cœur ne pas faire partie.

Killed Women – le réseau de campagne pour les familles endeuillées de femmes tuées par des hommes, que j’ai co-fondé – a, avec Ipsos, interrogé plus de 100 familles pour établir ce qui s’est passé avant et après les meurtres.

Ce rapport, le premier du genre, exprime la douleur des familles endeuillées comme la mienne et expose la nature de la violence masculine extrême. Cela montre que dans un cinquième de ces meurtres, les enfants des femmes ont été tués en même temps. Il montre l’ampleur de la violence utilisée, certaines victimes étant poignardées des centaines de fois et d’autres mutilées. Mais ce n’est pas seulement l’ampleur de la douleur et de la brutalité qu’elle révèle. Cela fournit également un aperçu réel sur lequel les décideurs politiques ont le devoir d’agir.

Il y a eu plusieurs conclusions clés et déchirantes. La première était que la grande majorité de ces crimes auraient pu être évités. En fait, 67 % des familles ont déclaré que le meurtre d’un membre de leur famille était assez ou très évitable – tandis que seulement 4 % ont déclaré qu’il n’était pas du tout évitable.

Ce ne sont pas des cas de vœux pieux. Dans de nombreux cas, les autorités ont été prévenues. En fait, dans 78 % des cas où il y avait des antécédents de violence et d’abus envers la victime avant son décès, au moins un service (police, services sociaux et autres) savait ce qui se passait. De l’aide a été demandée, mais ils n’ont pas agi.

Ces occasions manquées ne sont pas seulement la faute d’individus qui ont mal jugé, elles sont le résultat d’un système qui considère le meurtre de femmes comme inévitable – quelque chose pour lequel il faut regretter et sympathiser, mais pas des crimes qui peuvent être arrêtés. Ce point de vue lui-même est basé sur des générations de misogynie ; rappelez-vous que ce n’est que dans les années 1970 que la police a commencé à considérer la violence domestique comme un crime. Même aujourd’hui, nous parlons souvent de ces crimes comme de quelque chose de privé – à huis clos. Le langage utilisé aujourd’hui pour décrire les meurtres conforte ce point de vue. Nous les rabaissons en les qualifiant de « simples domestiques », les qualifions de crimes passionnels ou décrivons l’auteur comme « ayant cassé ».

Nous voyons ces crimes de la même manière que nous voyons les éclairs – quelque chose de mortel mais que nous ne pouvons pas empêcher. Imaginez si nous adoptions cette approche pour d’autres crimes – le terrorisme, par exemple, ou le crime organisé ? Le public serait indigné si la police attendait qu’une bombe explose plutôt que d’enquêter sur les comploteurs susceptibles de perturber et d’empêcher les attaques en premier lieu.

Le rapport révèle également combien de familles ont eu le sentiment que justice n’a pas été rendue à leurs proches. En fait, 90 % des familles ont estimé que les peines prononcées contre les meurtriers étaient trop courtes, ne reflétant pas la cruauté du meurtre, les abus qui l’ont précédé ou le risque posé aux autres à l’avenir. Le fait que le tarif initial pour tant de meurtres commis à la maison soit 10 ans plus court que dans la rue – lorsqu’une arme est apportée sur les lieux du crime – n’est qu’un reflet flagrant d’un système qui ne traite pas les meurtres. des femmes au sérieux.

Les voix qui s’expriment dans les pages de ce rapport, au nom de nos filles, sœurs, mères et tantes bien-aimées, doivent être écoutées de toute urgence. Nous avons plusieurs demandes clés. Premièrement, passer d’une approche qui répond à ces meurtres odieux à une approche qui les anticipe, intervient et les prévient. Ce ne sont pas des tragédies inévitables, ce sont des crimes évitables. Nous avons également besoin d’un cadre de détermination des peines et d’une réponse en matière de justice pénale qui démontrent une intolérance absolue à l’égard du meurtre de femmes, qui obligent les auteurs à rendre des comptes et protègent nos communautés. Enfin, nous avons besoin d’une révision en profondeur des soins et du soutien accessibles aux familles, car les ravages laissés à la suite de ces crimes sont considérables et ne finissent pas.

Il a fallu un véritable courage de la part des familles des femmes tuées pour répondre à ces enquêtes approfondies et revivre leur douleur et leurs souffrances. Ils l’ont fait en sachant que rien ne pouvait ramener l’être cher ou soulager leur douleur, mais dans l’espoir que leurs expériences pourraient empêcher d’autres de vivre ce qu’ils ont vécu. Le gouvernement a la responsabilité non seulement d’écouter leur angoisse, mais aussi d’agir de toute urgence en fonction des idées qu’ils ont fournies.

  • Julie Devey est co-fondatrice et présidente de Killed Women

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