Customize this title in frenchC’est pourquoi les militants écologistes se sont joints aux manifestations des agriculteurs pour des politiques agricoles européennes plus justes.

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Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne représentent en aucun cas la position éditoriale d’Euronews.

Les gouvernements doivent s’attaquer aux véritables problèmes auxquels sont confrontés les agriculteurs : des revenus équitables, les droits des travailleurs et la transition vers des systèmes alimentaires locaux et agroécologiques, écrit Clara Bourgin.

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En tant que militants pour la justice sociale et l’environnement, nous avons rejoint la manifestation des agriculteurs à Bruxelles.

Nous entendons les frustrations des agriculteurs aux prises avec de faibles revenus, un manque de perspectives d’avenir et les conséquences de décennies de politiques non durables.

Nous partageons leur combat pour un système agricole plus juste et leur appel à mettre fin à l’accord de libre-échange UE-Mercosur.

La colère de nombreux agriculteurs est légitime. Mais après des années d’ignorance par les dirigeants politiques, elle est désormais dangereusement exploitée par certains partis conservateurs et d’extrême droite et par des lobbies agro-industriels, comme le COPA-COGECA, qui tentent de faire voler en éclats les objectifs et les engagements verts.

La législation environnementale n’est pas l’ennemie ; Nier les réalités des crises du climat et de la biodiversité ne fera qu’intensifier les défis auxquels les agriculteurs sont confrontés, des vagues de chaleur aux inondations et sécheresses.

La prochaine Commission européenne doit piloter la transition de nos systèmes agricoles et alimentaires de manière équitable, juste et respectueuse du climat.

Ce dont nous n’avons absolument pas besoin, ce sont des solutions miracles et de fausses promesses d’entreprises qui nous ont déjà conduits dans cette impasse.

La protestation ne doit pas être instrumentalisée pour faire marche arrière

Depuis plus de soixante ans, les politiques agricoles et les subventions européennes ont alimenté l’industrialisation de notre agriculture, fortement dépendante des combustibles fossiles, des engrais et des pesticides.

Plus de 80 % des subventions au titre de la Politique agricole commune (PAC) sont toujours versées à 20 % des exploitations agricoles européennes, favorisant ainsi la production industrielle à grande échelle et la concentration des terres.

Ce modèle, en plus de ses conséquences dévastatrices sur l’environnement et la santé, enferme les agriculteurs dans un cercle vicieux de dépenses toujours croissantes et d’aucune garantie de revenus adéquats.

Cela profite cependant largement aux grandes entreprises agroalimentaires et agroalimentaires.

Il n’est pas étonnant qu’ils aient été ceux qui ont orchestré une intense campagne de lobbying contre une réforme significative de la PAC et des objectifs agricoles du Green Deal européen au cours des dernières années.

Utiliser désormais les protestations des agriculteurs pour faire marche arrière sur les mesures environnementales – telles que la dérogation sur les terres en jachère au niveau européen et la pause dans le plan de réduction de l’utilisation des pesticides en France – est pour le moins profondément cynique.

Les accords favorisant les géants de l’entreprise sont à l’origine du problème

Dans plusieurs pays européens, comme la France, l’Espagne et la Belgique, les agriculteurs exigent l’arrêt de l’accord UE-Mercosur et d’autres accords de libre-échange actuellement en cours de négociation par l’Union européenne.

Ces accords favorisent également des entreprises géantes comme BASF, Bayer et Cargil, compromettent la viabilité des petits agriculteurs familiaux et entravent la transition vers des systèmes alimentaires et agricoles durables.

Un accord UE-Mercosur exposerait davantage les agriculteurs européens à concurrencer les aliments importés produits avec des pesticides effectivement interdits dans l’UE.

Des pesticides que l’UE elle-même produit et exporte, avec des impacts désastreux sur les populations locales et l’environnement. Les accords de libre-échange affaiblissent les économies locales, la souveraineté alimentaire et les droits des paysans.

C’est l’une des raisons pour lesquelles les écologistes luttent depuis longtemps aux côtés des mouvements paysans contre ces accords commerciaux injustes.

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Nous avons cruellement besoin d’une véritable transformation

Les gouvernements doivent s’attaquer aux véritables problèmes auxquels sont confrontés les agriculteurs : des revenus équitables, les droits des travailleurs et la transition vers des systèmes alimentaires locaux et agroécologiques.

De nombreux agriculteurs sont prêts au changement, mais cela est incompatible avec la production aux prix les plus bas sur un marché mondialisé et déréglementé.

Une véritable transformation des politiques agricoles, plaçant les agriculteurs – et en particulier les petits et moyens agriculteurs – à l’avant-garde des processus décisionnels, est essentielle pour que cette transition devienne une réalité.

Nous avons rejoint les agriculteurs, parmi lesquels nos alliés de La Via Campesina, dans les rues de Bruxelles pour exiger la fin immédiate des négociations sur l’accord commercial UE-Mercosur et le soutien du public à une véritable transition vers des modèles agricoles plus durables qui profitent aux populations et aux agriculteurs.

Clara Bourgin est chargée de campagne pour l’alimentation, l’agriculture et la nature aux Amis de la Terre Europe.

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