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Quelques ouvriers s’affairent autour de la chaîne de montage des camions-mitrailleuses Caesar, dont la production a été relancée après une interruption d’un an à l’usine Arquus de Limoges, une ville du sud-ouest de la France.
Mais le passage à une « économie de guerre » qu’Emmanuel Macron appeler pour reste une perspective lointaine.
« Actuellement, un Caesar sort de nos lignes tous les quatre jours », explique Christophe Bouny, responsable de l’ingénierie, devant quatre squelettes de camion en cours de fabrication.
« On pourrait en faire un par jour, mais ce n’est pas la commande qu’on a » a ajouté Emmanuel Levacher, président de Arquusqui fabrique des véhicules blindés pour l’armée française.
La France, qui a fourni 30 Caesars à l’Ukraine, a passé une commande pour un lot de 18 remplacements. Deux autres lots doivent être produits cette année – et c’est tout.
« Ce n’est pas beaucoup », a déclaré Levacher.
« Ce qui nous intéresse, c’est d’avoir de la visibilité sur la production », précise-t-il. « Ce qui serait bien, c’est qu’on reçoive une commande de 109 camions et non 12, puis 15 », un objectif fixé parnouvelle loi de programmation militaire française.
Levacher veut à tout prix éviter ce « stop and go » car « c’est toujours un défi de relancer la production », de recycler les opérateurs et de réintégrer les fournisseurs.
Production restreinte
Le constructeur Arquus, filiale du suédois AB Volvo, est un acteur majeur du programme Scorpion, visant à remplacer les véhicules blindés de l’armée française par des engins high-tech et interconnectés.
Un peu plus loin dans l’usine, des « kits de mobilité » pour les véhicules de reconnaissance Jaguar et les véhicules blindés de transport de troupes Griffon, pièces maîtresses du programme, sont en cours de construction.
Arquus ne produit que les châssis et les roues de ces véhicules à la pointe de la technologie, dont les volumes ont été revus à la baisse dans la nouvelle loi de programmation militaire (LPM) présentée mardi en Conseil des ministres.
Environ 100 Jaguar de moins que les 300 prévues pour 2030 et quelque 500 Griffon ont également été reportés à l’après 2030.
« Ce n’est pas nécessairement une bonne nouvelle pour nous », a déclaré Levacher.
Mais il espérait se rattraper en « maintenant en condition opérationnelle » les VAB et les AMX-10RC, dont la durée de vie devrait être prolongée dans le cadre des plans.
L’entretien et la réparation de véhicules représentent plus de 40 % du chiffre d’affaires d’Arquus.
En 2022, l’entreprise de défense a produit 141 kits de mobilité pour le Griffon et 25 pour la Jaguar, mais ses lignes de production ne tournent pas à plein régime faute de commandes fermes.
Un tournant vers « l’économie de guerre »
En juin dernier, le président français a appelé à passer à une « économie de guerre » pour se préparer à l’éventualité d’un conflit de haute intensité suite à l’invasion de l’Ukraine.
Un souhait qui n’a pas encore été réalisé, a déclaré Levacher.
Bien qu’elle ait construit 1 272 nouveaux véhicules et ait été aidée par la montée en puissance du programme Scorpion l’an dernier, les exportations d’Arquus restent décevantes.
Ne vendant que 100 millions d’euros à l’export, l’entreprise est encore loin de son objectif de réaliser la moitié de son chiffre d’affaires – 550 millions d’euros – à l’international.
Et puis, «il y a la montée en puissance d’acteurs concurrents tels que la Turquie, la Corée du Sud, l’Afrique du Sud et Israël, qui ont une puissance croissante dans l’industrie mondiale de l’armement.
Les Turcs ont des prix très compétitifs car ils ont un gouvernement qui leur passe de grosses commandes », selon Levacher.
« Nous ne sommes pas désespérés mais raisonnablement inquiets », a-t-il ajouté.