Customize this title in frenchLa « double discrimination » d’être une mère handicapée

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A la naissance de son fils, Marie Rabatel ne le comprenait pas. Autiste, elle avait besoin d’une aide supplémentaire. De quel type de soutien les femmes handicapées ont-elles besoin pour être mères ?

Quand son fils est né, Marie l’a laissé dans son lit, il n’arrêtait pas de pleurer et elle était complètement bouleversée.

La jeune maman était perdue, elle ne comprenait pas ce qui se passait, elle ne savait pas comment calmer son bébé et elle ne se sentait pas attachée à lui. Elle était rongée par la culpabilité.

On lui a dit de nourrir son bébé à heures fixes et elle l’a fait, même s’il n’avait pas faim. Établir une routine rigide a aidé Marie dans sa vie de tous les jours, mais le bébé n’a pas suivi le même schéma.

« Pendant les premiers mois, mon mari s’est occupé de lui, faisant office de père et de mère. C’est lui qui le baignait et se levait la nuit pour le nourrir. » C’est ce soutien qui lui a permis de devenir mère et d’apprendre à comprendre les besoins du bébé.

Le jour où son bébé a commencé à appeler sa maman est devenu le plus beau souvenir de leur relation.

« C’est alors que j’ai réalisé que j’étais sa mère et non une éducatrice », raconte-t-elle.

Marie Rabatel, 48 ans, atteinte de troubles du spectre autistique, a toujours senti que face aux problèmes de maternité, elle devait aussi faire face à une double discrimination.

« Si une maman oublie une dose de lait, on lui dira que c’est normal, elle est bouleversée car elle vient de devenir maman. Mais si j’oublie, on mettra ça sur le compte de mon handicap. »

Aujourd’hui, elle a besoin du calme de sa maison de campagne à une heure de Lyon dans le sud-est de la France. Elle y vit avec son mari et leur fils leur rend visite le week-end. Antoine vient d’avoir 18 ans et étudie dans une autre région.

« J’ai beaucoup grandi tout seul », se souvient-il. Sa mère s’est volontairement admise dans un hôpital psychiatrique, où elle a passé cinq ans, alors les grands-parents d’Antoine ont pris soin de lui une grande partie du temps.

Ce que le handicap de Marie rendait difficile pour elle, devait être fait par un psychologue.

« Ça m’a donné quelqu’un à qui parler », dit Antoine. Le sport est devenu sa bouée de sauvetage, lui permettant de nouer des relations avec ses amis.

« Je ne savais pas ce qu’était un ami, donc je ne pouvais pas lui expliquer comment socialiser », dit Marie. « Le psychologue l’a aidé à se faire des amis et à s’ouvrir aux gens ».

Antoine a été un soutien constant pour Marie depuis son enfance. Il était l’intermédiaire entre elle et les professeurs de l’école. Et il reste un grand soutien, celui qui la comprend le mieux et parvient à la calmer lorsqu’elle se sent dépassée. Même, parfois, lors de la longue interview qu’Euronews a eue avec eux à leur domicile.

Pour lui, sa mère n’avait rien d’anormal : « C’est la seule que j’aie eue, donc pour moi c’est normal. Je ne me suis jamais demandé si elle avait un handicap. »

« C’est l’environnement qui fait qu’on se sent handicapé », ajoute Marie. Et elle a eu la chance d’être entourée d’une famille qui lui a offert une enfance heureuse et solidaire, malgré les brimades qu’elle a subies à l’école.

Sa sœur, juste un an plus âgée qu’elle, a servi de modèle pour les tâches les plus difficiles pour Marie.

« Ma sœur m’a beaucoup aidée, je l’imitais pour me brosser les dents ou me laver, toutes les tâches de la routine quotidienne », raconte-t-elle. « L’autisme fait de nous de bons imitateurs ». Une vertu qui l’a également aidée en tant qu’athlète, l’amenant à remporter plusieurs championnats nationaux d’athlétisme.

Elle a également eu le soutien de ses parents lorsqu’elle s’est mariée et est tombée enceinte d’Antoine. « Ils étaient très contents pour moi. Personne autour de moi ne m’a dit que je ne pouvais pas le faire ».

C’est pourquoi elle n’a jamais pensé qu’elle ne pourrait pas élever son fils.

Ce qui est important, dit-elle, c’est de fournir le soutien parental nécessaire. « J’ai eu le courage de demander de l’aide sans craindre qu’on m’enlève mon enfant, et j’ai pu bénéficier de visites régulières des services sociaux et de rendez-vous chez le pédiatre, ainsi que ma famille et mes amis qui venaient très souvent pour m’aider. »

Cependant, les femmes vivant dans des institutions pour personnes handicapées ne peuvent pas compter sur ce soutien. « Nous n’avons pas de plan pour le fournir », admet Rubén Parrillo, psychologue et directeur de l’institution Inclusión Activa.

« Laisser à ces familles le beau message des droits de l’homme sans aucun soutien est un problème », déclare la députée espagnole Rosa Estarás (PPE-DE). Elle a un enfant handicapé, elle comprend donc ce que ressentent les parents de femmes handicapées face à la peur d’une grossesse non désirée.

« Qui va s’occuper de cet enfant ? Et quand je mourrai, que se passera-t-il ? Ce genre de questions est toujours dans leur esprit.

Cet article a été réalisé avec le soutien de Journalismfund Europe.

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