Customize this title in frenchLes dérogations de l’UE à la pêche à l’anguille suscitent l’inquiétude des ONG environnementales

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Alors qu’un nouveau règlement européen a – sur le papier – interdit la capture de ces espèces menacées pendant au moins six mois cette année, les ONG environnementales ont fait valoir que les dérogations ont créé des lacunes considérables dans la loi.

Lisez l’article original en français ici.

En 2018, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a classé les anguilles parmi les espèces « en danger critique d’extinction » en raison des activités humaines. Ainsi, en 2024, une interdiction de pêche de six mois est en place pour protéger l’espèce pendant les périodes de migration sensibles entre les fleuves européens et la mer des Sargasses aux Bahamas.

Cependant, « compte tenu des conséquences socio-économiques potentiellement graves » de l’arrêt de la pêche pendant les périodes de migration, les pays de l’UE pourront continuer à pêcher « pendant 30 jours pendant ces périodes », précise le nouveau règlement publié le 10 janvier.

Selon les règles, les pays de l’UE doivent déclarer à la Commission les périodes pendant lesquelles la pêche cessera avant le 1er mars 2024. Le règlement interdit également toute pêche récréative de l’anguille.

L’interdiction a été critiquée par les parties prenantes. « Les restrictions de pêche sont extrêmement restrictives et illégitimes » car elles « n’ont pas été évaluées scientifiquement », a déclaré Olivier le Nezet, président du Comité national de la pêche. Ouest-France.

Dérogations

Selon les nouvelles règles, les États membres peuvent également accorder 50 jours supplémentaires pour la pêche aux civelles, exclusivement à des fins de repeuplement, pendant la principale période de migration des civelles.

Les barrages et la discontinuité des cours d’eau pouvant créer des obstacles insurmontables à la remontée des poissons, le repeuplement permet de capturer des civelles pour les réintroduire dans les rivières en amont.

Cependant, selon le groupe environnemental Ethic Ocean, ce processus manque de transparence et de traçabilité, sans aucune garantie que les anguilles soient effectivement réintroduites dans l’environnement.

« Selon [International Council for the Exploration of the Sea] Selon les scientifiques du CIEM, il est impossible de mesurer les bénéfices nets des stocks d’anguilles. Pire encore, il n’existe aucune traçabilité permettant de garantir que les civelles expédiées vers les pays européens finissent effectivement dans les rivières », déplore l’ONG dans un communiqué.

Les résultats du repeuplement sont loin d’être prouvés et pourraient même « mettre davantage en péril la survie de cette espèce en danger critique d’extinction », ajoute-t-on.

Ajoutant à la dérogation de 30 jours la mesure de repeuplement de 50 jours, l’ONG a fustigé que « les civelles peuvent être pêchées pendant 80 jours… près de trois mois sur les six pendant lesquels elles sont censées être protégées !

Parallèlement, une ONG internationale Océane s’est dit attristé par le fait que l’UE « ait donné son feu vert à une surpêche imprudente d’espèces sensibles » telles que « l’anguille en danger critique d’extinction, mettant leur avenir en danger ».

En septembre, plusieurs groupes ont appelé l’UE à prendre en compte les dernières conclusions scientifiques du CIEM lorsqu’elle décidera de l’interdiction de 2024, qui pointent vers « des captures nulles à tous les stades de la vie et dans tous les habitats, y compris les anguilles utilisées pour le repeuplement et l’aquaculture ».

Repeupler l’espèce

Un récent rapport de la commission de la pêche du Parlement européen (PECH) concède que même s’il peut y avoir des effets positifs au niveau local, « la contribution du repeuplement à la reconstitution des stocks au niveau international ne peut être établie ».

Cependant, selon l’ARA France, l’association française de repeuplement d’anguilles, qui regroupe plusieurs associations professionnelles de pêche, le repeuplement constitue une « mesure d’urgence » efficace jusqu’à ce que des problèmes fondamentaux comme la pollution de l’eau soient résolus.

Compte tenu de ces incertitudes et dans l’attente d’évaluations plus détaillées, le CIEM a recommandé à la Commission d’interdire les captures à des fins de repeuplement.

« Il est également regrettable que les questions de qualité de l’eau et autres mortalités anthropiques ne soient toujours pas abordées », souligne l’association Ethic Océan.

[Edited by Angelo Di Mambro and Nathalie Weatherald]

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