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Paris (AFP)- L’Iran a libéré vendredi deux citoyens français, dont un également de nationalité irlandaise, alors que Paris exhortait Téhéran à libérer d’autres étrangers emprisonnés par la république islamique.
Le citoyen franco-irlandais Bernard Phelan, détenu depuis octobre, et le Français Benjamin Brière, dont le calvaire en Iran a duré deux ans, ont été libérés de leur prison à Mashhad, dans le nord-est du pays, a annoncé le ministère français des Affaires étrangères.
Ils sont rapidement montés à bord d’un vol spécial pour Paris et ont atterri à l’aéroport de la capitale, Le Bourget – qui n’est plus utilisé pour les vols commerciaux – dans la soirée, selon des images de l’AFP TV.
Il y avait eu de graves inquiétudes quant à la santé des deux hommes, qui avaient tous deux entamé des grèves de la faim pour protester contre leurs conditions.
Le président Emmanuel Macron a déclaré sur Twitter : « Libres, enfin. Benjamin Brière et Bernard Phelan peuvent retrouver leurs proches. C’est un soulagement ».
« Nous évitons un drame. Je n’ai pas de mots pour décrire la joie que nous ressentons », a déclaré à l’AFP la soeur de Benjamin Brière, Blandine Brière, qui a mené campagne pour sa libération.
« Nous ne pouvons pas vous dire à quel point nous sommes soulagés », a ajouté la sœur de Phelan, Caroline, dans un communiqué.
Aucun des deux hommes ne devait parler en public pendant un certain temps et les deux familles ont demandé l’intimité.
Les deux hommes faisaient partie d’une vingtaine d’étrangers emprisonnés en Iran que les militants considèrent comme des otages détenus dans une stratégie délibérée de Téhéran pour obtenir des concessions de l’Occident.
« Épreuve difficile »
Phelan, 64 ans, consultant en voyages basé à Paris, a été arrêté en octobre à Mashhad et est détenu depuis.
En avril, il a été emprisonné pendant six ans et demi pour des accusations de sécurité nationale fermement rejetées par sa famille.
L’Iran étant secoué par des manifestations anti-régime depuis septembre, Phelan a été accusé d’avoir pris des photos d’une mosquée incendiée et de policiers, et d’avoir envoyé des images à un journal britannique, a déclaré la famille.
Phelan a entamé une grève de la faim sèche en janvier pour protester contre sa détention, refusant à la fois de la nourriture et de l’eau. Mais il a arrêté l’action à la demande de sa famille, qui craignait qu’il ne meure. Ils ont dit que sa santé s’était considérablement détériorée en détention.
« Les sept derniers mois ont été une épreuve très difficile pour Bernard et pour sa famille et je suis heureux et soulagé que cela soit maintenant terminé », a déclaré le ministre irlandais des Affaires étrangères Micheal Martin.
Brière, 37 ans, a été arrêtée pour la première fois lors d’un voyage en Iran en mai 2020, puis condamnée à huit ans de prison pour espionnage.
Bien qu’acquitté par une cour d’appel, il est resté en prison dans une situation qualifiée d' »incompréhensible » par sa famille.
Détenu comme Phelan dans la prison de Vakilabad à Mashhad, Brière a également entamé des grèves de la faim pour protester contre ses conditions.
L’avocat français de Brière, Philippe Valent, a déclaré qu’il avait entamé sa dernière grève de la faim le 28 janvier.
« Cette libération devait avoir lieu avant qu’il n’y ait une catastrophe. Il y avait un risque réel pour sa vie », a-t-il déclaré à l’AFP.
« Retrouver la pleine liberté »
Quatre autres citoyens français, précédemment qualifiés d’« otages » par le ministère français des Affaires étrangères, sont toujours emprisonnés par l’Iran.
La ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna a déclaré qu’elle s’était entretenue plus tôt vendredi avec son homologue iranien Hossein Amir Abdollahian et avait clairement indiqué « la détermination de la France à faire en sorte que les autres citoyens français toujours détenus en Iran retrouvent également rapidement leur pleine liberté ».
Le ministère iranien des Affaires étrangères a décrit la libération de Briere et Phelan comme une « action humanitaire ».
Macron a ajouté : « Nous continuerons à travailler pour le retour de nos compatriotes toujours détenus en Iran ».
Cécile Kohler, une enseignante, et son compagnon Jacques Paris ont été arrêtés en mai de l’année dernière et restent en prison accusés d’accusations d’espionnage que leur famille nie.
Louis Arnaud, décrit par sa famille comme un voyageur innocent, a été arrêté en septembre. Un autre citoyen français est confirmé détenu par Paris mais n’a jamais été nommé.
L’universitaire franco-iranienne Fariba Adelkhah a été libérée de prison en février mais semble toujours incapable de quitter le pays.
Plusieurs citoyens américains, allemands, britanniques, suédois et européens, comme le travailleur humanitaire belge Olivier Vandecasteele arrêté en février 2022, sont également toujours détenus.
Colonna a déclaré lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Stockholm que l’Europe œuvrerait pour la libération de « tous les Européens, malheureusement trop nombreux, détenus sans raison en Iran ».
Tensions accrues
La détention d’étrangers par Téhéran a accru les tensions avec l’Occident à un moment où la république islamique est également sous le feu des projecteurs pour sa répression du mouvement de protestation qui a éclaté en septembre.
Les pourparlers entre l’Iran et l’Occident sur la relance de l’accord de 2015 sur son programme nucléaire sont gelés.
Les militants sont également alarmés par une augmentation du nombre d’exécutions par l’Iran. Samedi, Téhéran a pendu le dissident suédo-iranien Habib Chaab pour terrorisme.
Le citoyen allemand Jamshid Sharmahd et le ressortissant irano-suédois Ahmadreza Djalali risquent également d’être exécutés après avoir été condamnés à mort dans des procès dénoncés comme une imposture par leurs familles.
© 2023 AFP