Customize this title in frenchTrudeau devrait réduire ses dépenses pour faire place aux baisses de taux de la Banque du Canada, disent les économistes

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© Reuter. PHOTO DE DOSSIER : Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s’exprime au Red River College Polytechnic à Winnipeg, Manitoba, Canada, le 15 février 2024. REUTERS/Shannon VanRaes/File Photo

Par Promit Mukherjee

OTTAWA (Reuters) – Le Premier ministre canadien Justin Trudeau devrait limiter ses dépenses dans son prochain budget s’il souhaite une baisse rapide des taux d’intérêt et atténuer les pressions sur le coût de la vie qui pèsent sur les résultats des sondages, estiment des économistes.

Trudeau a élargi son soutien aux programmes de santé publique et aux services sociaux au cours des huit dernières années. Pendant la pandémie, les dépenses ont encore augmenté et, en 2020, le Canada a enregistré son plus gros déficit depuis la Seconde Guerre mondiale.

Les économistes et les analystes ont déclaré que le temps presse pour que le Premier ministre mette de l’ordre dans ses finances. Un retard non seulement nuirait à sa crédibilité à un moment où les résultats des sondages étaient épouvantables, mais pourrait également forcer la banque centrale à maintenir ses taux plus élevés plus longtemps.

« Si (le gouvernement) limitait ses dépenses… cela contribuerait à donner une impulsion désinflationniste à l’économie canadienne », a déclaré Randall Bartlett, directeur principal de l’économie canadienne au Mouvement Desjardins.

Le gouvernement s’attendait à ce que les dépenses directes de programmes diminuent de 8 % cette année, mais elles ont plutôt bondi de 6 %, a déclaré Bartlett. De nouvelles augmentations des dépenses budgétaires signifieraient que « la banque (centrale) ne peut pas commencer à réduire les taux aussi tôt ou aussi rapidement que les Canadiens le souhaiteraient », a-t-il déclaré.

Le budget de cette année sera présenté au Parlement le 16 avril, a annoncé lundi le ministère des Finances.

La Banque du Canada (BdC) a maintenu son taux directeur à un jour à 5 % lors de ses quatre dernières réunions, alors que les coûts du logement, les prix des denrées alimentaires et les salaires continuent d’alimenter l’inflation sous-jacente. La banque devrait à nouveau maintenir ses taux inchangés lors de sa prochaine annonce mercredi.

Les dépenses des libéraux les ont mis en porte-à-faux avec la banque centrale. Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a averti à plusieurs reprises que le niveau des dépenses des gouvernements fédéral, provinciaux et municipaux ne contribue pas à atténuer l’inflation et pourrait ralentir les baisses de taux.

La ministre des Finances, Chrystia Freeland, a déclaré le mois dernier aux législateurs que le budget du gouvernement créerait les conditions nécessaires à une baisse des taux et que les objectifs budgétaires fixés l’automne dernier seraient atteints.

Mais elle promet également des mesures visant à construire davantage de logements dans un contexte de crise du logement et à rendre la vie plus abordable pour les Canadiens.

Les dépenses en salaires des employés du gouvernement, en subventions et en dépenses d’investissement – dépenses directes de programme – ont doublé pour atteindre environ 10 % du produit intérieur brut, contre 5 % en 2015. Au cours des neuf premiers mois de cet exercice jusqu’au 31 mars, ces dépenses ont augmenté. a déjà dépassé d’un tiers le chiffre de l’année précédente.

Le déficit fédéral a été multiplié par plus de quatre pour atteindre 23,6 milliards de dollars canadiens au cours des neuf premiers mois de l’exercice financier, par rapport à la même période de l’année précédente, selon les données officielles.

Freeland a proposé de nouveaux objectifs budgétaires dans l’Énoncé économique de l’automne de novembre, plafonnant le déficit à 40,1 milliards de dollars canadiens – soit environ 1,4 % du PIB – pour l’exercice en cours.

Le gouvernement devrait dépasser ce déficit d’environ 20 milliards de dollars canadiens, ce qui augmentera encore davantage les coûts du service de la dette, a déclaré Robert Asselin, vice-président principal des politiques au Conseil canadien des affaires.

Le Bureau parlementaire du budget, un organisme de surveillance des dépenses, a déclaré mardi dans son rapport sur les perspectives économiques et budgétaires que le déficit budgétaire allait probablement atteindre 46,8 milliards de dollars, soit 1,6 % du PIB pour cet exercice financier.

Il estime que le ratio du service de la dette du gouvernement, ou les frais de la dette publique en pourcentage des revenus, atteindra 10,2 % au cours de cet exercice et restera élevé jusqu’en 2028-2029.

« Si vous voulez sortir d’un trou, arrêtez d’abord de le creuser plus profondément », a déclaré John Manley, un ancien politicien libéral qui a été ministre des Finances du Canada entre 2002 et 2003.

« Je pense qu’ils doivent être tenus responsables de ce qu’ils engagent les futurs gouvernements à dépenser. »

(1 $ = 1,3578 dollars canadiens)

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