Des militants des droits des animaux fustigent le Moulin Rouge de Paris pour un acte de serpent


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Paris (AFP)- Des militants des droits des animaux ont lancé une campagne contre l’institution parisienne du Moulin Rouge, se plaignant que le cabaret légendaire plonge des serpents non aquatiques dans l’eau sur scène.

Le spectacle quotidien au Moulin Rouge comprend une séquence avec un danseur jouant avec de grands pythons dans un bassin d’eau.

« Les serpents n’ont rien à faire là-bas », a déclaré Amandine Sanvisens, co-fondatrice du groupe de défense des animaux PAZ, qui a lancé une pétition contre cet acte.

« Tout au long de la scène, le serpent essaie de garder la tête hors de l’eau. Ce n’est pas le bon environnement pour les reptiles », a ajouté Sanvisens, qui a manifesté devant le Moulin Rouge fin décembre.

Le cabaret fondé en 1889 a déclaré le mois dernier au journal Parisien: « Nous n’avons jamais maltraité et ne maltraiterons jamais les animaux. » Il a affirmé avoir utilisé « une espèce de python aquatique, aussi à l’aise dans l’eau que sur terre » dans l’émission.

Mais Alice Georges, gardienne de l’animalerie exotique Ferme Tropicale de Paris, a déclaré avoir repéré des pythons réticulés et des pythons indiens dans des vidéos de l’acte publiées en ligne.

« Ce ne sont pas des serpents aquatiques. Ce qu’ils sont obligés d’endurer est horrible », a-t-elle déclaré.

La mairie de Paris a indiqué à l’AFP que le spectacle ne relevait pas de sa compétence.

Pendant ce temps, le Moulin Rouge semble se trouver dans une échappatoire d’une loi de 2021 qui interdit l’utilisation d’animaux sauvages dans les boîtes de nuit ou à la télévision à partir de cette année et interdit leur possession à partir de 2028.

Saluée par le camp du président Emmanuel Macron à l’époque comme un coup d’État pour les droits des animaux, la loi a à la fois déclenché une réaction violente de la part des propriétaires de cirques et a été critiquée par des groupes de défense des droits des animaux pour ne pas aller assez loin sur des questions telles que la chasse, l’élevage industriel ou la tauromachie.

« La loi n’a pas réussi à couvrir tous les cas et devra être améliorée », a déclaré Loïc Dombreval, un député qui a co-rédigé le texte original.

« Nous attendons de voir la suite, si oui ou non une plainte pénale sera déposée », a déclaré à l’AFP une porte-parole du Moulin Rouge.



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