La guerre de Poutine marque un « tournant » pour la demande mondiale de combustibles fossiles, selon l’AIE


La crise énergétique mondiale déclenchée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie marque un « tournant » pour la demande mondiale de combustibles fossiles et pourrait accélérer la transition verte dans le monde, a déclaré jeudi l’Agence internationale de l’énergie dans un rapport historique.

Le rapport, qui modélise différents scénarios pour la trajectoire énergétique mondiale, a également révélé pour la première fois que les politiques gouvernementales actuelles pourraient conduire à une demande de combustibles fossiles atteignant un pic ou un plateau au cours de la prochaine décennie à l’échelle mondiale.

« L’invasion non provoquée de l’Ukraine par la Russie en février a eu des impacts considérables sur le système énergétique mondial », a déclaré le directeur exécutif de l’AIE, Fatih Birol, dans un communiqué.

La crise qui en résulte « peut en fait être un tournant historique vers un système énergétique plus propre et plus sûr grâce à la réponse sans précédent des gouvernements du monde entier », a-t-il ajouté.

En réponse à la guerre du président russe Vladimir Poutine, l’UE s’est engagée à se sevrer de l’énergie russe et à accélérer ses ambitions climatiques. Le bloc a maintenant réduit sa dépendance au gaz de Moscou à 9%, contre 40% avant la guerre.

Le rôle de la Russie en tant que fournisseur mondial d’énergie continuera de se réduire, selon l’AIE, Moscou devant fournir seulement 13 % de l’énergie mondiale d’ici la fin de la décennie, contre 20 % l’année dernière.

Dans le cadre des politiques climatiques actuelles, la demande mondiale de gaz plafonnera d’ici 2030. La demande de charbon pourrait culminer d’ici quelques années, tandis que la demande de pétrole atteindra son apogée au cours de la prochaine décennie.

Ce calendrier verra la part des combustibles fossiles dans le bouquet énergétique mondial passer de 80 % aujourd’hui à 60 % d’ici 2050.

Les investissements dans les énergies propres ont continué de croître cette année, atteignant 1,4 billion d’euros, bien que ce chiffre devrait doubler d’ici 2030 pour être conforme aux engagements nationaux en matière de climat, selon le rapport.

L’AIE a ajouté que le revenu net des producteurs mondiaux de pétrole et de gaz avait doublé cette année, atteignant un montant sans précédent de 4 000 milliards d’euros.





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