« Le président iranien Raisi se réjouit de l’invitation du roi pour une visite en Arabie saoudite »

L’invitation du roi Salmane d’Arabie Saoudite au président iranien Ebrahim Raisi est un signe positif pour le rétablissement des relations entre les deux pays. Suite à la rupture de leurs relations en 2016, les deux camps ont annoncé un accord de réconciliation négocié par la Chine en mars dernier. Cette détente entre l’Arabie Saoudite et l’Iran, qui soutiennent des camps rivaux dans plusieurs zones de conflit, a le potentiel de remodeler les relations dans une région caractérisée par des turbulences depuis des décennies.

Une invitation saluée favorablement par Ebrahim Raisi

Le roi Salmane d’Arabie Saoudite a invité le président iranien à se rendre dans le royaume, et cette invitation a été saluée favorablement par Ebrahim Raisi. Dans une lettre au président iranien, le roi d’Arabie Saoudite a salué l’accord entre les deux pays frères et l’a invité à Riyad. Les deux poids lourds régionaux ont annoncé un accord de réconciliation négocié par la Chine pour rétablir les relations sept ans après leur rupture.

Les deux pays ont convenu d’organiser une réunion entre leurs principaux diplomates et d’échanger des équipes techniques pour inspecter les ambassades à Téhéran et à Riyad et voir s’ils sont prêts pour que les deux missions y soient déployées. Selon Mohammad Jamshidi, chef de cabinet adjoint du président iranien pour les affaires politiques, l’invitation du roi Salmane d’Arabie Saoudite a été saluée par Ebrahim Raisi.

Une détente qui pourrait remodeler les relations dans une région turbulente depuis des décennies

La détente entre l’Arabie Saoudite et l’Iran, deux pays en désaccord avec les gouvernements occidentaux sur les activités nucléaires de l’Iran, a le potentiel de remodeler les relations dans une région caractérisée par des turbulences depuis des décennies. Les deux pays se disputent notamment l’influence en Syrie, au Liban et en Irak.

Les deux camps soutiennent également des camps rivaux dans plusieurs zones de conflit, comme le Yémen, où les rebelles houthis sont alignés sur Téhéran et où une coalition militaire soutenant le gouvernement est dirigée par Riyad. Un certain nombre de pays du Golfe ont réduit leurs liens avec Téhéran en 2016, mais les Émirats Arabes Unis et le Koweït ont récemment rétabli leurs liens.

L’espoir d’une normalisation des relations avec Bahreïn

L’Iran espère également que des mesures seront prises pour normaliser ses relations avec Bahreïn, un proche allié saoudien qui a suivi Riyad dans la rupture des relations diplomatiques avec l’Iran en 2016. Bahreïn a accusé l’Iran d’avoir entraîné et soutenu un soulèvement chiite dans le royaume sunnite afin de renverser le gouvernement de Manama.

Un accord a été conclu il y a deux mois pour que des délégations techniques iraniennes et bahreïnites se rendent dans les ambassades des deux pays. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré qu’il espérait que certains obstacles entre l’Iran et Bahreïn seraient levés et que des mesures de base seraient prises pour rouvrir les ambassades.

Des signes positifs pour l’évolution des relations dans la région

Le rétablissement des relations entre l’Arabie Saoudite et l’Iran, ainsi que la normalisation des relations avec d’autres pays du Golfe, sont des signes positifs pour l’évolution des relations dans la région. En septembre, l’Iran a accueilli un ambassadeur émirati après une absence de six ans, et un mois plus tôt, il a déclaré que le Koweït avait envoyé son premier ambassadeur à Téhéran depuis 2016.

Le haut responsable iranien de la sécurité, Ali Shamkhani, s’est également entretenu jeudi avec le président des Émirats Arabes Unis, Mohammed ben Zayed Al Nahyan, à Abou Dhabi, signe supplémentaire de l’évolution des relations dans la région. Toutefois, il reste encore beaucoup à faire pour qu’une véritable détente ait lieu entre les différents pays de la région, qui continuent de se disputer l’influence dans plusieurs zones de conflit.

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