« Les mères irakiennes ne pleurent-elles pas la perte de leurs enfants? » Demande Tony Benn. Mais cela n’a pas suffi à arrêter la guerre ou Blair | Diane Abbott

La Guerre en Irak de 2003 : un débat intense et émouvant au Parlement britannique

Introduction : Le débat sur la guerre en Irak a été l’un des plus intenses

En 2003, le Premier ministre britannique Tony Blair a initié la guerre en Irak avec le soutien des États-Unis dirigés par George W. Bush. La justification publique de la guerre était que l’Irak possédait des armes de destruction massive et abritait les responsables du 11 septembre : al-Qaida et son chef, Oussama ben Laden. Les semaines et les jours précédant la guerre ont vu un débat intense et émouvant au Parlement britannique, où certains députés se sont élevés contre la guerre.

Le théâtre symbolique et significatif du Parlement

Le Parlement est souvent considéré comme un théâtre symbolique et significatif plutôt que comme le lieu où les décisions sont véritablement prises. Cependant, le débat sur la guerre en Irak a été l’un des plus intenses dont j’ai été témoin aux Communes. Les députés ont discuté de questions de vie ou de mort, alors que la guerre menaçait d’être lancée.

La détermination de Tony Blair

Il était évident dès le début que Tony Blair était déterminé à faire la guerre, au coude à coude avec George W Bush. La relation du Premier ministre avec les États-Unis semblait plus importante pour lui que l’opinion dans son propre parti, et cela semblait également plus important que le fait que la guerre soit même légale ou non.

La justification publique de la guerre

La justification publique de la guerre était que l’Irak possédait des armes de destruction massive et abritait les responsables du 11 septembre : al-Qaida et son chef, Oussama ben Laden. Afin de soutenir cette justification, Alastair Campbell, le spin doctor de Blair, a été impliqué dans la production d’un dossier sur le programme d’armement irakien. En le lisant à l’époque, je me suis rendu compte qu’il y avait très peu de substance.

L’effondrement de la justification de la guerre

La justification de la guerre a commencé à s’effondrer avant même le jour du grand débat sur la guerre. L’inspecteur en chef des armements de l’ONU, Hans Blix, a déclaré que lui et ses équipes n’avaient jusqu’à présent trouvé aucune « preuve irréfutable » en Irak. Le 15 février, la Stop the War Coalition a organisé la plus grande manifestation jamais organisée à Londres, certaines sources estimant le nombre à plus d’un million. Jeremy Corbyn a prononcé l’un de ses plus beaux discours lors de la manifestation, déclarant : « Des milliers de morts supplémentaires en Irak ne vont pas arranger les choses. Cela déclenchera une spirale de conflits, de haine, de misère, de désespoir, qui alimentera les guerres, les conflits, le terrorisme, la dépression et la misère des générations futures ».

Les députés contre la guerre

Les membres locaux du parti ont contacté leurs députés pour leur demander de voter contre la guerre. Même certains députés conservateurs ont déclaré qu’ils voteraient contre. Blair devait être de plus en plus alarmé, effrayé à l’idée de perdre le vote. Dans les jours qui ont précédé, le Premier ministre a fait venir des députés dans ses bureaux pour faire pression sur eux pour qu’ils votent pour lui. Il a même fait appel à sa femme, Cherie Blair, et à l’ancien président américain Bill Clinton pour appeler les députés travaillistes pour exercer plus de pression.

Le jour du débat final sur la guerre

Le jour du débat final, l’ambiance au parlement était électrique. Blair a prononcé son discours en faveur de la guerre, menaçant de démissionner si les députés ne votaient pas pour la guerre. Ce jour-là, John McDonnell s’est levé et a déclaré que la guerre proposée était un acte de vigilance internationale. Tony Benn a prononcé l’un de ses derniers grands discours, dans lequel il a essayé d’humaniser les gens que Blair se proposait de bombarder : « Les femmes irakiennes ne pleurent-elles pas quand leurs enfants meurent ?».

La rébellion contre le Premier ministre

Au final, 139 députés se sont rebellés – la plus grande rébellion jamais vue contre un Premier ministre. Tout le monde savait que voter contre la guerre signifiait que votre carrière était effectivement terminée. Cependant, la guerre a eu lieu, alimentant les conflits et le terrorisme dans les générations futures, comme certains députés l’avaient prévu. Bien que Tony Blair ait eu des réalisations politiques considérables, sa réputation ne s’est jamais remise de la guerre malheureuse et illégale en Irak.

Conclusion : La guerre en Irak était-elle justifiée ?

Le débat sur la guerre en Irak a montré que même dans une démocratie établie telle que le Royaume-Uni, la guerre peut être déclenchée sur des bases faibles. Les députés qui ont voté contre la guerre avaient raison de le faire, car la guerre a eu des conséquences désastreuses en Irak et dans le monde entier. Toutefois, il n’est pas trop tard pour prendre des mesures pour éviter qu’une telle situation se reproduise à l’avenir.

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