Les parents d’une fille assassinée implorent les politiciens français de ne pas exploiter la mort de leur fille


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Les parents d’une écolière française dont le meurtre atroce a choqué le pays ont exhorté vendredi les politiciens de droite à cesser d’exploiter sa mort à des fins politiques.

Une Algérienne de 24 ans ayant des antécédents de troubles psychiatriques a été inculpée du viol et du meurtre la semaine dernière de la jeune fille de 12 ans, identifiée uniquement comme « Lola ».

Les enquêteurs ont établi que la femme avait dépassé la durée d’un visa étudiant et n’avait pas respecté un avis émis en août pour quitter la France dans les 30 jours.

Les partis conservateurs et d’extrême droite ont utilisé l’affaire pour accuser le gouvernement du président Emmanuel Macron de ne pas appliquer les lois sur l’immigration, arguant que l’application stricte des arrêtés d’expulsion aurait pu empêcher le meurtre.

Mais ses parents, qui ont rencontré Macron plus tôt cette semaine, ont supplié vendredi les politiciens de cesser d’exploiter le meurtre de leur fille, après que sa photo a été affichée lors d’une manifestation d’extrême droite à Paris la veille.

Dans un communiqué transmis vendredi à l’AFP, ils ont appelé à l’arrêt immédiat de « toute utilisation du nom et de l’image de leur enfant à des fins politiques » afin qu’ils puissent « honorer la mémoire de leur enfant dans la paix, le respect et la dignité ».

Des photos et des dessins de la jeune fille ont été largement publiés sur les réseaux sociaux, des militants d’extrême droite utilisant l’affaire pour réprimander le gouvernement pour son bilan en matière d’immigration clandestine.

Mosquée dégradée

Jeudi, des militants de partis d’extrême droite dont le Rassemblement national de Marine Le Pen et la Reconquête d’Eric Zemmour ont participé à des rassemblements à Paris en hommage à la victime, brandissant photos et portraits d’elle.

Vendredi matin, les fidèles d’une mosquée de Pessac, près de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France, ont découvert qu’elle avait été dégradée par des slogans faisant référence à l’affaire et dénonçant le gouvernement.

Et la police a ouvert une enquête après qu’un de ses agents ait donné des détails graphiques sur l’affaire dans une interview à la chaîne de télévision BFMTV. L’interview, filmée de façon à dissimuler son identité, a été diffusée vendredi.

Dominique Sopo, président du groupe antiraciste SOS Racisme, a déjà dénoncé la « grossière indécence » de ce qu’il a qualifié d’exploitation politique de l’affaire.

Alexandre Silva, l’avocat de la femme inculpée, a appelé à mettre fin à la « désinformation » autour de l’affaire.

S’exprimant en marge d’un sommet à Bruxelles vendredi, Macron a déclaré que la famille avait besoin « du respect et de l’affection de la nation ».

« Lola » doit être enterrée lundi à Lillers, dans le nord de la France.

(AFP)



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