L’organisation Etat islamique revendique l’attaque meurtrière contre la police irakienne


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Les djihadistes du groupe Etat islamique ont déclaré dimanche avoir mené une attaque dans le nord de l’Irak tuant neuf policiers, déclenchant une bombe en bordure de route avant de mitrailler les survivants.

L’attaque dans la région de Kirkouk – qui, selon la police, a fait neuf morts parmi les officiers fédéraux – est l’une des plus meurtrières en Irak ces derniers mois.

Des combattants de l’EI ont attaqué « une patrouille de police (…) ont fait exploser un engin explosif puis les ont attaqués avec des mitrailleuses et des grenades à main », a indiqué le groupe dans un communiqué publié sur l’application de messagerie Telegram.

Un officier de la police fédérale, s’adressant à l’AFP sous couvert d’anonymat, a déclaré que l’explosion d’une bombe avait touché un véhicule transportant des membres de la police fédérale irakienne près du village de Shalal al-Matar.

Elle a ensuite été suivie « d’une attaque directe avec des armes légères », a ajouté l’officier.

« Un assaillant a été tué, et nous recherchons les autres », a déclaré l’officier.

Les djihadistes de l’EI se sont emparés de vastes étendues du territoire irakien et syrien en 2014, déclarant un « califat » où ils régnaient avec brutalité avant leur défaite fin 2017 par les forces irakiennes soutenues par une coalition militaire dirigée par les États-Unis.

L’EI a perdu son dernier bastion syrien, près de la frontière irakienne, en 2019.

Le Premier ministre irakien Mohammed Shia al-Sudani a condamné la violence comme une « attaque terroriste lâche ».

Les forces de sécurité doivent faire preuve de « vigilance, inspecter soigneusement les routes et ne donner aucune opportunité aux éléments terroristes », a-t-il déclaré.

Cellules dormantes

La coalition anti-EI dirigée par les États-Unis a poursuivi son rôle de combat en Irak jusqu’en décembre de l’année dernière, mais environ 2 500 soldats américains restent dans le pays pour aider à la lutte contre les djihadistes.

Les cellules de l’EI restent cependant actives dans plusieurs régions d’Irak.

Mercredi, trois soldats irakiens ont été tués et trois autres blessés lorsqu’une bombe a explosé alors que leur véhicule de patrouille traversait des terres agricoles à Tarmiya, une municipalité rurale à environ 30 kilomètres (20 miles) au nord de la capitale Bagdad qui est un point chaud connu pour les cellules dormantes de l’EI. .

Le mois dernier, une attaque à la mitrailleuse contre un poste militaire éloigné du nord de l’Irak a tué quatre soldats près de Kirkouk, a indiqué une source militaire. Il n’y a pas eu de revendication immédiate de responsabilité.

Les forces de sécurité irakiennes continuent de mener des opérations antiterroristes contre le groupe, et la mort de combattants de l’EI lors de frappes aériennes et de raids est régulièrement annoncée.

Malgré les revers, qui ont laissé l’EI dans l’ombre d’elle-même, le groupe a « maintenu sa capacité à lancer des attaques à un rythme soutenu », selon un rapport de janvier des Nations Unies.

L’ONU estime que l’organisation djihadiste maintient entre 6 000 et 10 000 combattants à l’intérieur de l’Irak et de la Syrie, exploitant la frontière poreuse entre les deux pays et se concentrant principalement dans les zones rurales.

(AFP)



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