Quand les petits-enfants sont témoins des événements

Exclusif : Les lacunes dans les enquêtes sur les violences en crèche en France

Les crèches en France font l’objet de nombreuses allégations de violences psychologiques ou physiques, mais les enquêtes sont souvent compliquées en raison d’une supervision surchargée et incohérente. Dans cet article, nous examinons le cas de la crèche Rassobande à Grafrath, en Bavière, où une ancienne directrice aurait forcé des enfants à manger, les aurait insultés, aspergés d’eau froide et frappés. Malgré les témoignages des parents, les enquêteurs ont abandonné les poursuites faute de preuves, laissant les familles sans réponse ni justice.

Lacunes dans les enquêtes

Les enquêtes sur les violences en crèche en France sont souvent compliquées en raison des lacunes dans la supervision et la collecte des preuves. Les autorités chargées de l’enquête ont du mal à compter sur les témoignages des enfants de maternelle, qui sont généralement âgés de un à trois ans et qui ne sont pas encore en mesure de fournir des informations fiables. Les enfants d’âge préscolaire doivent être interrogés rapidement et idéalement une seule fois, selon Anett Tamm, psychologue médico-légale à l’Université de psychologie de Berlin.

Les enquêteurs sont également confrontés à des lacunes dans la collecte de preuves objectives, comme des enregistrements de caméra qui pourraient prouver les allégations. Dans le cas de la crèche Rassobande à Grafrath, les parents ont signalé les violences à plusieurs reprises, mais les autorités chargées de l’enquête n’ont pas enquêté sur les allégations.

Les surveillants de garderie sont également surchargés et travaillent différemment dans chaque région de France, ce qui complique encore plus les enquêtes. Un enquête menée par le BR (Bayerischer Rundfunk) a révélé que 37 autorités chargées de la surveillance des crèches en Bavière ne pouvaient pas remplir complètement leurs missions en raison d’un manque de ressources et d’une charge de travail croissante.

Appel à une action

Les familles dont les enfants ont été victimes de violences en crèche réclament une action immédiate pour prévenir de nouveaux cas. Les avocats du Fonds allemand pour l’enfance appellent l’État à doter les surveillants de garderies de ressources suffisantes pour leur permettre de travailler de manière plus efficace. Les autorités de tutelle doivent également vérifier les allégations elles-mêmes pour éviter que les enquêtes ne dépendent du lieu de résidence des enfants.

En conclusion, les parents des enfants victimes de violences en crèche en France réclament plus de justice et de protection pour leurs enfants. Les autorités chargées de la surveillance et de l’enquête doivent travailler ensemble pour prévenir de nouveaux cas de violences et pour assurer que les auteurs sont tenus responsables de leurs actes.

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