Scholz défend le « double boom »

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Statut : 07.10.2022 18:59

Le chancelier Scholz a entendu beaucoup de critiques de la part de ses collègues. Le « double boom » allemand de 200 milliards d’euros pour soulager les consommateurs est particulièrement gênant pour les pays à faible revenu. Scholz a essayé d’apaiser.

Par Helga Schmidt, ARD Studio Bruxelles

Les dirigeants de l’UE voulaient en fait être prêts en début d’après-midi, mais rien n’en est sorti. Les idées sur les moyens de sortir de la crise énergétique sont trop différentes. 27 chefs d’État et de gouvernement et près de 27 idées de solutions.

Reste la polémique : le double boom allemand d’un montant de 200 milliards d’euros comme un soulagement pour les consommateurs et les entreprises. De nombreux pays ne pourraient pas se permettre une telle injection financière, critiquent certains partenaires de l’UE, notamment des pays lourdement endettés comme la Belgique et l’Italie.

Danko Handrick, WDR, actuellement Prague, sur le sommet spécial de l’UE et la conférence de presse du chancelier Scholz

tagesschau24 18h00, 7.10.2022

Morawiecki : « L’égoïsme allemand »

Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki est allé plus loin en parlant d’« égoïsme allemand » et hier encore d’une « dictée de l’Allemagne ». Les entreprises allemandes auraient un avantage si elles pouvaient produire à des prix de l’énergie plus bas.

Le soutien à la voie allemande, en revanche, est venu d’autres pays d’Europe occidentale. Marc Rutte, le chef du gouvernement néerlandais, a parlé de critiques totalement inappropriées du gouvernement fédéral. « C’est clairement quelque chose que les gouvernements nationaux peuvent décider, c’est une compétence nationale », a déclaré Rutte. Son pays l’a fait aussi, la France le fait depuis des années et utilise des aides d’État pour s’assurer que les prix de l’énergie restent relativement bas, explique Rutte. « C’est absolument le droit des gouvernements ! »

Scholz : dissiper les malentendus

Accrochez-vous plus bas est la réponse du chancelier fédéral. A la mesure de la taille de l’économie allemande, les 200 milliards d’euros sont appropriés, d’autant plus qu’ils doivent être étirés sur deux ans. « Avec nos décisions, nous avançons dans le cadre de ce que font les autres en Europe », a expliqué Scholz.

Il a de nouveau expliqué le paquet au groupe des dirigeants de l’UE. « C’était important et a certainement aidé à dissiper les malentendus. »

Programme d’aide pour toute l’Europe ?

La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, ne s’est pas adressée directement à l’Allemagne, mais a mis en garde contre les distorsions de concurrence dans le marché intérieur. « Toutes les entreprises doivent avoir les mêmes opportunités de participer au marché intérieur. »

Au sommet de Prague, il est devenu clair que les critiques de l’Allemagne ne se préoccupent pas d’empêcher le double boom allemand. Il s’agit de lancer un programme d’aide similaire, mais pour l’ensemble de l’Europe – financé par la dette commune européenne – c’est-à-dire non payé par les budgets nationaux.

Modèle de rôle de la crise de Corona

Ursula von der Leyen veut résoudre le problème en lançant un nouveau programme d’aide pour tous les pays de l’UE. Il existe un modèle pour cela depuis la crise de Corona : à cette époque, un programme de travail à court terme a été lancé, l’UE a contracté des prêts et les a transmis aux États membres. L’avantage devrait maintenant s’enflammer à nouveau : l’Europe pourrait contracter des emprunts bon marché en raison de sa cote de crédit élevée et les répercuter également sur les pays membres très endettés, qui ne pourraient obtenir que des emprunts nettement plus chers sur les marchés financiers.

Le plafond du prix du gaz toujours controversé

Et un autre problème restait en suspens dans l’après-midi : le plafonnement controversé du prix de l’essence. De nombreux pays l’exigent. Ils espèrent que les fournisseurs de gaz non européens pourront facturer moins cher. Cela pourrait alléger la charge des citoyens et des entreprises.

Des critiques, dont l’Allemagne et la Commission de Bruxelles, disent que cet espoir ne se réalisera pas. Il est à craindre que les fournisseurs de gaz ne cherchent alors d’autres clients. Les groupes environnementaux et les scientifiques mettent en garde pour une autre raison : si le prix du gaz était massivement subventionné, cela ne cadrerait pas avec l’objectif d’économie de gaz – il y aurait tout simplement un manque d’incitations.

Conclusion du sommet européen de Prague : Scholz défend le double boom

Helga Schmidt, ARD Bruxelles, 7.10.2022 17h39

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