Customize this title in french« Défaillance d’organes » : l’épreuve d’empoisonnement d’un militant russe

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Paris (AFP) – Lorsque Natalia Arno reste debout pendant un certain temps, son côté droit s’engourdit, tout comme son dos et son visage.

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C’est parce qu’elle a été empoisonnée il y a cinq mois, a expliqué la militante à l’AFP lors d’un entretien à Paris.

La présidente de l’ONG Russie libre, âgée de 47 ans, se trouvait à Prague lorsqu’elle a remarqué que quelque chose n’allait pas.

« La porte de ma chambre était entrouverte », a-t-elle expliqué à l’AFP. « J’ai tout de suite remarqué une odeur très forte, très désagréable dans la pièce. Un parfum, comme si quelque chose y avait été vaporisé ».

Elle a commencé à chercher des microphones cachés mais s’est ensuite arrêtée, se sentant idiote de s’inquiéter.

Il s’est avéré qu’elle n’était pas paranoïaque.

A cinq heures du matin, elle s’est réveillée avec une douleur lancinante dans la bouche.

Alarmée, elle a réservé un vol pour les États-Unis, où elle réside, et un rendez-vous chez son dentiste.

Dans l’avion traversant l’Atlantique, la douleur s’est propagée à ses aisselles, à sa poitrine, à ses oreilles, à ses yeux et à ses jambes.

« C’était comme si tous mes organes tombaient en panne », se souvient-elle.

Des tests ont montré qu’Arno avait été exposé à un agent neurotoxique produit de manière synthétique. « Mes nerfs étaient brûlés », a-t-elle déclaré.

Les autorités américaines et allemandes, où Arno a passé du temps avant de se rendre à Prague, ont ouvert une enquête sur des soupçons d’empoisonnement.

Un journaliste russe en exil, qui accompagnait Arno à Berlin pour une rencontre avec l’homme d’affaires et militant de l’opposition Mikhaïl Khodorkovski, est également tombé malade.

Arno a reçu un diagnostic de polyneuropathie, une maladie affectant de nombreux nerfs dans différentes parties du corps.

« Nous sommes efficaces »

C’est la même condition qui a affecté Vladimir Kara-Murza, une figure de l’opposition qui a été condamnée en avril à 25 ans de prison pour haute trahison après avoir condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

L’épouse de Kara-Murza, Evgenia, a déclaré à l’AFP qu’il avait été empoisonné à deux reprises, en 2015 et 2017, mais qu’il avait survécu contre toute attente.

Evgenia Kara-Murza a déclaré que les enquêtes des médias ont établi que les agents qui ont empoisonné son mari étaient les mêmes qui étaient à l’origine de l’empoisonnement d’Alexeï Navalny avec l’agent neurotoxique Novitchok.

Evgenia Kara-Murza dit que son mari a été empoisonné deux fois ©Thomas SAMSON /AFP

Navalny, un militant clé de l’opposition, purge une peine de 19 ans pour extrémisme présumé.

Le pouvoir du président Vladimir Poutine repose sur « l’agression » et l’« intimidation », a déclaré Evgenia Kara-Murza.

« Sans ces méthodes de répression il ne serait rien ».

Son mari est enfermé depuis septembre dans une colonie pénitentiaire en Sibérie et maintenu à l’isolement, ce qui, dans son état, est « illégal », a-t-elle déclaré.

Mais « pour les autorités russes qui torturent régulièrement les gens, ce mot n’a aucun sens », a-t-elle déclaré.

Amnesty International affirme que la torture et les mauvais traitements sont « endémiques » dans les prisons russes, notamment après l’invasion de l’Ukraine, ce que démentent les autorités russes.

Arno a déclaré que les militants des droits de l’homme sont « comme des fruits à portée de main » pour le Kremlin, qui peut les atteindre facilement même dans les pays occidentaux grâce à « ses très longs tentacules ».

Les attaques hors de Russie, a-t-elle dit, prouvent que « nous sommes efficaces, nous faisons quelque chose pour les irriter ».

La Russie a toujours nié toute implication dans les nombreux empoisonnements très médiatisés contre Navalny, Kara-Murza, l’agent double Sergueï Skripal et d’autres personnalités au cours des dernières années, bien que les gouvernements occidentaux affirment que les preuves suggèrent le contraire.

Arno a déclaré qu’elle avait été victime de harcèlement à plusieurs reprises depuis qu’elle avait quitté la Russie « sous la menace d’une arme » en 2012, lorsque des agents des services de sécurité du FSB l’avaient menacée de plusieurs décennies de prison si elle ne partait pas à l’étranger.

Lorsqu’Arno et Evgenia Kara-Murza sont venus à Paris pour un forum avec des dizaines d’autres militants russes, le nom du restaurant réservé pour l’événement est resté secret jusqu’à la dernière minute et les bouteilles ont dû être ouvertes à table, pas avant.

Mais « personne n’avait peur », a déclaré à l’AFP Olga Prokopieva, porte-parole de l’ONG organisatrice Russie-Libertes. « Ils ne sont pas si faciles à arrêter. »

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