Customize this title in french Des centaines de Britanniques deviennent inutilement aveugles. Pourquoi? | Devi Sridhar

Make this article seo compatible,Let there be subheadings for the article, be in french, create at least 700 wordsMes amis et ma famille du monde entier me posent souvent des questions sur l’état du Royaume-Uni. Ils entendent parler du Brexit, des grèves, des changements rapides de dirigeants politiques et de la hausse du coût de la vie, et réagissent avec une inquiétude naturelle : que se passe-t-il exactement ? Mais mon frère qui travaille comme ophtalmologiste aux États-Unis a récemment eu une question sur une crise moins connue. « Pourquoi tant de personnes deviennent aveugles en Grande-Bretagne alors qu’un traitement est disponible ? »Un article qui circule actuellement parmi ses collègues professionnels détaille les centaines de personnes qui ont perdu la vue en raison de retards de traitement au sein du NHS. L’arriéré de rendez-vous en ophtalmologie en Angleterre est le deuxième en importance du NHS, les ophtalmologistes britanniques s’inquiétant du nombre de patients perdant la vue inutilement. Leur choc est palpable.Comment cela pourrait-il se produire dans un pays riche comme la Grande-Bretagne ? Il existe des traitements pour les affections courantes à l’origine de la cécité telles que la dégénérescence maculaire, mais pour les obtenir, les patients doivent pouvoir accéder au service. Et pour le moment, le NHS n’a pas la capacité de les livrer en temps opportun.Alors que les syndicats de jeunes médecins – et peut-être ceux des consultants et des infirmières – procèdent à des grèves, il est facile d’attaquer les professionnels de la santé avec la question : « Combien de personnes meurent à cause de vos actions ? » La vérité, c’est que tout le système est en difficulté et que des gens meurent de toute façon à cause des défaillances du système. Ajoutez maintenant à cela les personnes vivant avec des handicaps évitables, comme devenir aveugle.Lorsque le Parti travailliste était au pouvoir, il a fait un réel effort, y compris avec une allocation financière, pour réduire les temps d’attente pour les soins non urgents. Mais depuis l’élection des conservateurs en 2010, des années d’austérité et de négligence du secteur public – et le déplacement des ressources et des patients riches vers un secteur privé lucratif et en pleine croissance – ont signifié que le NHS est passé d’un service de soins de santé préventif robuste à un aigu. Son offre de base est désormais : « Si vous êtes en train de mourir, nous vous sauverons. »Des médecins juniors du NHS en grève sur une ligne de piquetage à l’hôpital universitaire de Southend, dans l’Essex, le 14 avril 2023. Photographie : Stefan Rousseau/PAEt maintenant, avec d’importantes pénuries de personnel et des investissements limités dans les infrastructures, le NHS n’est ni un service de soins de santé aigus ni un service capable de traiter des problèmes plus chroniques. Pour le moment, son offre est la suivante : « Même si vous êtes en train de mourir, nous ne sommes pas sûrs de pouvoir vous envoyer une ambulance, ou de vous avoir vu assez rapidement dans A&E. » Les systèmes ne tombent pas en panne du jour au lendemain. Cela se fait au fil des années. Et souvent délibérément.Il suffit de regarder le budget du NHS par rapport à d’autres pays. Nous dépensons beaucoup moins en soins de santé, ce qui se traduit par moins de médecins et moins de lits d’hôpitaux par personne que les pays de l’UE14. Le Royaume-Uni devrait dépenser 21 % de plus pour égaler les dépenses par personne en France, et 39 % de plus pour égaler les dépenses en Allemagne. Et en regardant de plus près, le Royaume-Uni alloue plus aux soins hospitaliers par rapport aux pays pairs, mais beaucoup moins aux soins préventifs et résidentiels.Ainsi, au lieu d’empêcher une personne de tomber malade en premier lieu grâce aux soins primaires et communautaires, le NHS intervient lorsqu’une personne est déjà malade et doit être hospitalisée. Par exemple, le Royaume-Uni se classe au premier rang pour les taux d’hospitalisation pour asthme dans des pays comparables, une condition qui pourrait être traitée en soins primaires si elle était disponible.Là où la compression se fait vraiment sentir, c’est par les membres de la main-d’œuvre du NHS, c’est pourquoi des grèves se produisent. Contrairement au secteur privé, les salaires ont baissé en termes réels pour les médecins et de nombreux autres professionnels de la santé. Et ce sont des personnes hautement qualifiées et motivées qui sont activement recrutées par des pays comme l’Australie et le Canada où elles peuvent être mieux payées et, plus important encore, travailler au sein d’un système qui fonctionne réellement. Le personnel de santé émigre même aux États-Unis, où des années de formation complémentaire sont nécessaires, mais cela vaut toujours la peine de quitter le Royaume-Uni.L’augmentation de la cécité évitable illustre certaines choses sur la Grande-Bretagne moderne et le NHS. Des années de sous-investissement par un gouvernement conservateur ont donné lieu à un système défaillant. Et lorsque le secteur public est défaillant, les riches se retirent tout simplement et trouvent un autre moyen d’utiliser leurs ressources. Cela signifie probablement payer en privé pour les services de santé en Angleterre ou voler vers d’autres pays qui offrent ce type de soins.Et c’est tout simplement ce que la Grande-Bretagne est devenue. Si vous êtes super-riche, votre santé est protégée par l’argent. D’un autre côté, si vous exercez une profession active comme enseignant, chauffeur de bus, personnel de supermarché, conférencier universitaire, livreur de courrier ou infirmier, vous vous retrouvez dans une position difficile de risquer de devenir aveugle en attendant des mois de traitement. , ou s’endetter lors de la collecte de fonds pour payer un traitement privé.C’est exactement le dilemme des personnes non assurées aux États-Unis, et pourquoi il est important que le réinvestissement dans le noyau du NHS soit vital : des soins de santé universels de qualité, gratuits au point de service, quelle que soit la capacité de payer. Espérons que cette valeur fondamentale du NHS, que la majorité du public soutient, est ce sur quoi se concentreront les prochaines élections.

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