Customize this title in frenchLes pêcheurs équatoriens sont de plus en plus la proie des gangs de la drogue

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Guayaquil (Equateur) (AFP) – « Capitaine, rapprochez votre bateau », crie un officier de marine équatorien à bord d’une vedette patrouillant dans le golfe de Guayaquil sur une route empruntée par les trafiquants pour transporter de la drogue vers la haute mer.

Guayaquil, sur la côte sud du Pacifique de l’Équateur, est devenu un point stratégique pour l’expédition de centaines de tonnes de drogue, principalement de la cocaïne, vers les États-Unis ou l’Europe.

Depuis l’arrivée au pouvoir en 2021 du gouvernement de droite de Guillermo Lasso, l’Équateur a saisi quelque 500 tonnes de drogue.

« C’est une inspection de routine », crie l’officier de marine, tandis que ses collègues armés vérifient les documents et les caisses de l’équipage sur le petit bateau.

Dans l’une de ses nombreuses tentatives pour contenir le trafic illicite, Lasso a déclaré que les gangs criminels étaient des terroristes, accordant ainsi à l’armée un rôle de police sans avoir à déclarer une urgence.

Un pêcheur qui a dit avoir peur de donner son nom a déclaré que lui et ses homologues étaient à la merci des gangs criminels naviguant dans le golfe de Guayaquil, à l’entrée du principal port commercial de l’Équateur.

Des hommes armés dans des vedettes, certains avec des fusils, « volent et extorquent de l’argent aux crabiers et aux gens qui y pêchent », a-t-il déclaré à l’AFP.

Une équipe de la marine équatorienne vérifie des documents sur une petite embarcation près de Guayaquil le 11 mai 2023 © Str / AFP/Fichier

Les pêcheurs et les crabiers sont obligés de leur payer 20 à 30 dollars par semaine pour avoir le droit de travailler sans entrave dans la région, l’une des plus violentes d’Équateur.

La criminalité liée à la drogue y a bondi, le taux d’homicides ayant presque doublé entre 2021 et 2022, passant de 14 à 25 pour 100 000 habitants.

Peur omniprésente

Avec sa déclaration de guerre aux narcotrafiquants, le gouvernement a intensifié la présence militaire dans les opérations terrestres et maritimes.

Vue aérienne d'un lancement de la marine équatorienne vérifiant un petit bateau dans une zone près de Guayaquil utilisée par les trafiquants de drogue
Vue aérienne d’un lancement de la marine équatorienne vérifiant un petit bateau dans une zone près de Guayaquil utilisée par les trafiquants de drogue © Str / AFP/Fichier

« Il existe de nombreuses colonies autour du golfe de Guayaquil (…) que les organisations criminelles utilisent pour y accéder afin de mener leurs activités illégales en mer », a déclaré à l’AFP un soldat, un masque couvrant son visage.

Parmi les habitants des nombreuses maisons humbles qui bordent le golfe, la peur est omniprésente.

« Tout est effrayant, aller pêcher ou pêcher au crabe », a déclaré à l’AFP Ilda Vera, femme au foyer de 77 ans, sur l’île de Puerto Libertad.

Ses fils ont organisé des veilles nocturnes pour empêcher les criminels de voler leurs bateaux, la seule source de subsistance de la famille.

Une série de vols et même de meurtres ont semé la peur dans le cœur des habitants, a-t-elle déclaré.

Des résidents sont assis devant une maison sur l'île de Puerto Libertad près de Guayaquil, en Équateur, le 11 mai 2023
Des résidents sont assis devant une maison sur l’île de Puerto Libertad près de Guayaquil, en Équateur, le 11 mai 2023 © Str / AFP/Fichier

Dans son effort pour combattre les gangs, Lasso a décrété plusieurs états d’urgence, donnant même le feu vert aux habitants pour qu’ils portent des armes pour leur propre défense.

Pourtant, les rapports de tueurs à gages, de saisies et d’extorsion se sont multipliés en Équateur, qui est pris en sandwich entre la Colombie et le Pérou, les plus grands producteurs de cocaïne au monde.

En mer, une marque rouge sur le moteur d’un bateau assure une autre semaine de travail. C’est le signe que les criminels utilisent pour identifier ceux qui ont payé de l’argent de protection – ou qui ont été « vaccinés », comme ils disent.

« Ils paient parce qu’ils veulent travailler en paix », dit le pêcheur en haussant les épaules.

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