Encore des manifestations en masse contre la réforme judiciaire

Des milliers de personnes manifestent contre la réforme judiciaire controversée en Israël

Le gouvernement religieux de droite d’Israël a récemment proposé une réforme judiciaire qui suscite des protestations massives et des manifestations répétées depuis plusieurs week-ends. La coalition gouvernementale souhaite amendements à la loi autorisant notamment le Parlement à annuler les verdicts de la Cour suprême. Les politiciens seraient également plus impliqués dans le processus de nomination des juges. Cette réforme est perçue comme une menace pour de nombreux manifestants qui pensent que cela met en danger le contrôle judiciaire démocratique du gouvernement.

Une manifestation récurrente

Des milliers de personnes ont participé à une manifestation géante pour protester contre cette réforme lors du onzième weekend consécutif de manifestations dans la ville de Tel-Aviv, la capitale économique d’Israël. Des pancartes avec des slogans tels que « sauvez la démocratie » et des drapeaux israéliens et arc-en-ciel ont été brandis pendant que la circulation était stoppée dans les rues. D’après les médias israéliens, ces manifestations ont été organisées simultanément dans plus d’une centaine de villes différentes, dont Haïfa ou Jérusalem. Ces protestations ont réuni des milliers de personnes de différentes tranches de la société, prouvant que cette question est un enjeu national.

La séparation des pouvoirs en danger

Les opposants à cette réforme craignent que les juges risquent de perdre leur indépendance et leur impartialité ainsi que la nomination des juges deviendrait tributaire des ambitions de carrière des hommes politiques, qui seront plus enclins à choisir des juges qui partagent leurs opinions. Les défenseurs de cette réforme affirment que la modification permettrait au pouvoir législatif de reprendre son rôle d’autorité souveraine en tenant compte de l’évolution de l’opinion publique. Dans une démocratie, la séparation des pouvoirs est un élément important qui permet à chacune des instances de l’État de remplir sa mission de manière indépendante.

Les implications de la réforme

Si la réforme est appliquée, la Cour suprême d’Israël ne peut plus être considérée comme une cour suprême indépendante, car ses jugements pourront être annulés par le Parlement. Cela pourrait avoir des implications sur les libertés individuelles, les droits de l’homme et la protection des minorités. Selon les critiques, la réforme judiciaire pourrait poser une menace pour la démocratie israélienne et la paix sociale.

Des résistances au sein de l’armée

Des centaines d’officiers de réserve de l’armée israélienne ont annoncé leur refus de se présenter au travail dès dimanche. Pourtant, en Israël, refuser le service militaire est considéré comme tabou et était associé à la trahison. Cela montre bien l’ampleur de la contestation. Ces officiers affirment que la réforme met en danger la démocratie, la loi et l’ordre, ainsi que l’indépendance de la Cour suprême. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a appelé les dirigeants de l’armée à arrêter la manifestation des réservistes.

En somme, la réforme judiciaire proposée par le gouvernement israélien suscite la polémique et divise le pays. Les manifestations se poursuivent depuis plusieurs semaines, la mobilisation s’amplifie et la répression s’intensifie. Il est important que les autorités gouvernementales soient sensibles à la contestation populaire et ne fragilisent pas davantage la démocratie avec des réformes contestées.

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