La plus haute juridiction suédoise bloque l’extradition d’un journaliste turc


L’extradition de Bulent Kenes est une demande clé d’Ankara pour ratifier l’adhésion de Stockholm à l’OTAN.

La Cour suprême de Suède a bloqué l’extradition d’un journaliste turc exilé, une demande clé d’Ankara pour ratifier l’adhésion de Stockholm à l’OTAN.

Il y avait « plusieurs obstacles » au renvoi de l’ancien rédacteur en chef du quotidien Zaman, Bulent Kenes, que la Turquie accuse d’être impliqué dans une tentative de renversement du président Recep Tayyip Erdogan en 2016, a déclaré lundi le tribunal.

Certaines des accusations contre Kenes ne sont pas des crimes en Suède, ce qui, avec la nature politique de l’affaire et son statut de réfugié dans le pays, a rendu l’extradition impossible, a ajouté le tribunal.

« Il existe également un risque de persécution en raison des convictions politiques de cette personne. Une extradition ne peut donc pas avoir lieu », a déclaré le juge Petter Asp dans un communiqué.

En conséquence, « le gouvernement … n’est pas en mesure d’accéder à la demande d’extradition ».

Allégations « fabriquées »

Kenes, qui travaille maintenant pour le Stockholm Center for Freedom – une association fondée par d’autres dissidents turcs en exil – a déclaré à l’agence de presse AFP qu’il était « heureux » de la décision et a souligné que les allégations portées contre lui étaient « fabriquées par le régime d’Erdogan ». .

Le journaliste en exil est la seule personne qu’Erdogan a identifiée par son nom parmi des dizaines de personnes qu’Ankara souhaite extrader en échange de l’approbation de la candidature d’adhésion de la Suède.

Interrogé sur les «terroristes» qu’il voulait extrader de Suède, Erdogan a déclaré aux journalistes lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre suédois Ulf Kristersson début novembre à Ankara que Kenes figurait sur la liste.

Ankara a bloqué le processus d’adhésion de la Suède, l’extradition des réfugiés kurdes et d’autres dissidents turcs étant le principal point d’achoppement.

Stockholm a souligné à plusieurs reprises que son système judiciaire est indépendant et a le dernier mot en matière d’extradition.



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