L’Allemagne demande une session spéciale sur l’Iran au Conseil des droits de l’homme de l’ONU


Compte tenu de la violence utilisée par les forces de sécurité contre les manifestants lors des manifestations en cours en Iran, l’Allemagne et l’Islande ont demandé une session spéciale du Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève. Ils ont envoyé une lettre au secrétariat du Conseil vendredi soir, selon l’ambassade d’Allemagne à Genève.

La session spéciale devrait avoir lieu la semaine du 21 novembre. L’ambassade d’Allemagne à Genève a déclaré que la motion était soutenue par plus de 40 pays, dont plus de 15 qui sont représentés au Conseil des droits de l’homme des Nations unies. Les 47 pays membres du Conseil ne peuvent imposer de sanctions. Cependant, ils peuvent adopter une résolution condamnant la violence et mettre en place un mécanisme pour enquêter de plus près sur la situation.

Les membres du Conseil sont élus par l’Assemblée générale des Nations Unies pour un mandat de trois ans. En plus de l’Allemagne, ceux-ci incluent actuellement Cuba, l’Érythrée, le Venezuela et les États-Unis. « Nous donnerons également une voix internationale aux femmes et aux hommes courageux en Iran qui descendent dans la rue depuis des semaines pour leurs droits », a déclaré l’ambassadrice d’Allemagne à Genève, Katharina Stasch. « Nous voulons que les faits puissent être recueillis de manière indépendante et que les violations des droits de l’homme soient portées devant les tribunaux nationaux et internationaux. »

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hussein Amirabdollahian, a menacé jeudi l’Allemagne sur Twitter de conséquences si le gouvernement allemand décidait d’affronter le gouvernement de Téhéran. La ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock a rejeté ces menaces. Ils ne sont pas un moyen de politique étrangère et de relations internationales. L’ambassadeur Stasch a déclaré : « En tout cas, nous ne nous laisserons pas intimider.

En Iran, les gens protestent contre le gouvernement et le système de gouvernement islamique depuis la mi-septembre. L’élément déclencheur a été la mort du Kurde iranien Mahsa Amini, 22 ans, en garde à vue. La police des mœurs l’avait interpellée car, selon elle, la jeune femme avait enfreint les codes vestimentaires islamiques.



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