Le M23 accepte un cessez-le-feu conditionnel et veut des pourparlers avec le gouvernement de la RDC


Le groupe armé a été averti que s’il ne cessait pas le feu après la date limite, la force serait utilisée pour le repousser.

Il y a eu une pause dans les combats dans l’est de la République démocratique du Congo, après des affrontements vendredi entre les troupes congolaises et les rebelles du M23, le groupe armé ayant accepté conditionnellement un cessez-le-feu.

Cependant, le M23, qui mène sa plus sérieuse offensive dans l’est de la RDC depuis 2012, a rejeté les appels des dirigeants est-africains à désarmer et à se retirer des terres qu’ils ont prises. Ils veulent également parler directement avec le gouvernement à Kinshasa.

Les dirigeants de la RDC, du Rwanda, du Burundi et de l’Angola se sont rencontrés mercredi à Luanda pour trouver une solution au conflit qui se poursuit. Ils ont convenu d’un cessez-le-feu, qui est entré en vigueur vendredi à 16h00 GMT. Mais aucun représentant du M23 n’était présent aux pourparlers.

Dans une déclaration du chef du M23, Bertrand Bisimwa, publiée vendredi, il a exprimé sa gratitude aux dirigeants régionaux pour avoir aidé à garantir une solution pacifique au conflit.

« Le M23 respecte le cessez-le-feu tel que recommandé par les chefs d’Etat », a-t-il dit, mais a ajouté qu’il « demande au gouvernement de la RDC de respecter ledit cessez-le-feu, sinon le M23 se réserve le plein droit de se défendre ».

L’accord de mercredi prévenait que si les rebelles refusaient d’arrêter les combats, la force régionale d’Afrique de l’Est déployée à Goma « utilisera la force » pour les expulser.

La déclaration de Bisimwa a réitéré un appel au « dialogue direct » avec le gouvernement de la RDC. Mais Kinshasa a pour l’instant exclu de négocier avec le M23, qu’il qualifie de « groupe terroriste ».

Le communiqué indique que le M23 a déjà déclaré un cessez-le-feu unilatéral en avril et que c’est l’armée de la RDC qui a lancé les attaques. Cependant, les combats se sont poursuivis depuis lors et le groupe armé s’est emparé de plusieurs villes à l’est.

Des milliers de personnes ont également été déplacées alors que l’armée congolaise s’efforçait d’arrêter l’avancée du M23.

Lors de sa formation en 2012, le M23 était la dernière d’une série de rébellions ethniques dirigées par des Tutsis à se soulever contre les forces congolaises. Il a été chassé de la RDC en 2013 après s’être emparé de vastes étendues de territoire, mais a connu une résurgence majeure cette année.

Les experts de la RDC et des Nations Unies ont déclaré que le groupe était soutenu par le Rwanda, ce que le Rwanda a démenti.



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