Le suspect de la fusillade à Paris a exprimé sa « haine des étrangers », selon le procureur


2/2

© Reuters. PHOTO DE DOSSIER: La police et les pompiers français sécurisent une rue après que des coups de feu ont été tirés, tuant deux personnes et en blessant plusieurs, dans un quartier central de Paris, France, le 23 décembre 2022. REUTERS / Sarah Meyssonnier /

2/2

PARIS (Reuters) – Un suspect accusé d’avoir abattu trois Kurdes à Paris a fait part aux enquêteurs de sa « haine des étrangers », a déclaré dimanche le parquet de Paris.

L’homme de 69 ans a été arrêté vendredi après que deux hommes et une femme ont été abattus dans un centre culturel kurde et un café kurde à proximité dans le 10e arrondissement central de la capitale française. Selon la police, l’homme était soupçonné d’être le seul tireur.

Les meurtres ont stupéfié une communauté se préparant à commémorer le 10e anniversaire du meurtre non résolu de trois militants et ont provoqué des manifestations qui ont conduit à des affrontements avec la police.

Le suspect a déclaré lors de son interrogatoire qu’un cambriolage à son domicile en 2016 avait déclenché une « haine des étrangers devenue totalement pathologique », a déclaré la procureure Laure Beccuau dans un communiqué.

Après avoir été transféré dans une unité psychiatrique samedi, le suspect est sorti de l’hôpital et sa garde à vue a repris dimanche après-midi, a indiqué le parquet dans une mise à jour ultérieure, ajoutant qu’il serait présenté lundi à un juge d’instruction.

Le bureau avait déjà indiqué samedi qu’un motif raciste présumé s’était ajouté aux accusations initiales de meurtre et d’infractions liées aux armes.

Lors d’un interrogatoire antérieur, l’homme s’est décrit comme dépressif et ayant des tendances suicidaires, racontant qu’il avait prévu de se suicider d’une dernière balle après son agression, a indiqué le procureur dans le communiqué.

Une perquisition au domicile des parents du suspect, où il vivait, n’a trouvé aucune preuve d’un lien avec une idéologie extrémiste, a-t-elle déclaré, ajoutant qu’il avait d’abord recherché des victimes potentielles dans une banlieue de la capitale française mais avait abandonné ce plan.

Le procureur avait déclaré précédemment que le suspect avait été libéré de détention récemment en attendant son procès pour une attaque au sabre contre un camp de migrants à Paris il y a un an.

Les représentants kurdes ont demandé que la fusillade de vendredi soit considérée comme une attaque terroriste.

Trois autres personnes ont été blessées dans la fusillade. Le procureur a déclaré que deux d’entre eux étaient toujours hospitalisés mais que leur vie n’était pas en danger.



Source link -4