Les complices de l’évasion de Ghosn reviennent aux États-Unis, confirme l’avocat


Publié le:

Washington (AFP) – Le duo père-fils américain qui a aidé l’ancien président de Nissan, Carlos Ghosn, à s’évader du Japon de manière dramatique, a été renvoyé aux États-Unis après avoir passé 20 mois dans les prisons japonaises, a annoncé lundi leur avocat.

L’ancien agent des bérets verts Michael Taylor, 62 ans, était détenu dans un centre de détention de Los Angeles avec une date de libération fixée au 1er janvier 2023, selon le Bureau fédéral des prisons, tandis que son fils Peter Taylor était chez lui avec sa famille dans le Massachusetts, leur avocat Paul Kelly a déclaré à l’AFP, confirmant les informations du Wall Street Journal.

Le retour des Taylor en Amérique est le dernier rebondissement de l’extraordinaire saga Ghosn, qui a commencé avec l’arrestation choc de l’ancien magnat de l’automobile en 2018 pour des allégations d’inconduite financière.

Les hommes ont admis avoir aidé Ghosn à monter clandestinement dans un jet privé à l’intérieur d’une boîte d’équipement audio lors d’une évasion audacieuse du Japon en décembre 2019 alors qu’il était en liberté sous caution.

Ghosn, qui détient des passeports français, libanais et brésilien, est désormais un fugitif international au Liban. L’ancien président-directeur général de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi dit avoir fui le Japon parce qu’il ne croyait pas qu’il bénéficierait d’un procès équitable.

Les Taylor ont été extradés des États-Unis vers le Japon en mars 2021. En juillet de la même année, Michael Taylor a été condamné à 24 mois de prison et son fils Peter à 20 mois, après s’être excusé lors des audiences précédentes.

Selon l’accusation, la famille Ghosn a versé aux Taylor plus de 860 000 dollars pour les frais de préparation et de logistique, et 500 000 dollars en crypto-monnaie pour les honoraires d’avocat.

Ghosn a toujours nié les accusations portées contre lui, affirmant qu’elles avaient été concoctées par des dirigeants de Nissan qui s’opposaient à ses tentatives d’intégrer plus étroitement l’entreprise avec son partenaire français Renault.

En mars dernier, l’ancien dirigeant de Nissan, Greg Kelly, a été condamné à six mois de prison avec sursis par un tribunal de Tokyo pour des allégations selon lesquelles il aurait aidé Ghosn à tenter de dissimuler des revenus.



Source link -33