L’UE veut utiliser ces fonds pour surmonter la crise énergétique


Sommet de l’UE à Bruxelles

La Commission européenne (ici la présidente de la Commission Ursula von der Leyen avec Mario Draghi, Olaf Scholz et Mette Frederiksen) devrait examiner des « solutions européennes communes ».

(Photo: dpa)

Bruxelles C’était l’une des questions les plus brûlantes de la longue nuit du sommet européen : les Européens ont-ils besoin d’un nouveau fonds européen pour financer la lutte contre les prix élevés de l’énergie ? Aux premières heures de la matinée, sous l’impulsion du Premier ministre italien Mario Draghi, les 27 chefs de gouvernement se sont mis d’accord sur une mission de travail de la Commission européenne pour examiner des « solutions européennes communes ».

La formulation vague laisse toutes les possibilités ouvertes. Le chancelier Olaf Scholz et le Premier ministre néerlandais Mark Rutte ont souligné qu’il existe déjà plusieurs milliards de pots au niveau de l’UE. Ce n’est pas suffisant pour certains de leurs confrères du sud de l’Europe, ils réclament une aide supplémentaire pour les pays financièrement faibles.

Le débat porte sur trois sources de financement :

  • Budget de l’UE: La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a annoncé hier soir qu’un accord avait été conclu pour réaffecter jusqu’à 40 milliards d’euros de fonds inutilisés du dernier cadre financier pluriannuel de l’UE (2014 à 2020). L’argent est destiné à aider les États membres à subventionner les prix élevés de l’énergie pour leurs ménages et leurs entreprises. Les fonds proviennent du fonds de cohésion, que l’UE utilise pour promouvoir les régions structurellement faibles. Ils sont toujours payés avec un certain retard. Selon quelle clé ils seront distribués n’est pas encore clair. De plus, il resterait 350 milliards d’euros de fonds de cohésion dans le cadre financier pluriannuel actuel (2021 à 2027), qui pourraient théoriquement être utilisés pour lutter contre la crise énergétique.
  • Fonds de relance Corona (NextGenEU): Le Conseil de l’UE avait déjà décidé au printemps de réaffecter 200 milliards d’euros du fonds de reconstruction de 800 milliards d’euros à la crise énergétique actuelle. Le fonds, lancé en 2021, a contracté pour la première fois une dette commune de l’UE afin d’atténuer les conséquences économiques de la pandémie. Les fonds pour les infrastructures énergétiques, les énergies renouvelables et les mesures d’efficacité doivent être versés sous la rubrique «RepowerEU». Plus récemment, le Conseil de l’UE avait porté cette somme à 220 milliards d’euros. Cependant, l’argent n’est pas encore disponible car la procédure de vote entre le Parlement européen et le Conseil de l’UE est toujours en cours. Von der Leyen a exprimé l’espoir qu’un accord serait conclu d’ici la fin de l’année. En plus de cela, il reste encore plus de 400 milliards d’euros dans le fonds Corona qui n’ont pas encore été versés aux États membres.
  • Nouveau fonds européen: Il y a quelques semaines, les commissaires européens Thierry Breton et Paolo Gentiloni ont appelé à un nouveau fonds basé sur le programme Sure de la crise corona. Bien sûr, il y avait un fonds de l’UE à partir duquel des prêts bon marché s’élevant à cent milliards d’euros avaient été versés aux États membres pour financer le chômage partiel. Les pays qui doivent payer des taux d’intérêt élevés pour les nouveaux prêts sur le marché des capitaux ont pu obtenir de l’argent à moindre coût via Sure en raison des meilleures conditions de l’UE. Les Européens du Sud réclament maintenant une nouvelle édition de Sure.

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La présidente de la Commission, von der Leyen, a déclaré que les États membres disposaient désormais de plusieurs moyens pour aider leurs entreprises et leurs ménages avec les prix de l’énergie. En plus des fonds du budget de l’UE et du fonds de reconstruction, il y a aussi la possibilité d’écrémer et de redistribuer les bénéfices excédentaires des compagnies énergétiques. Cela a été récemment décidé par l’UE.

En outre, la Commission décidera la semaine prochaine d’assouplir les règles de concurrence afin que les gouvernements puissent plus facilement distribuer les aides d’État aux entreprises, a déclaré von der Leyen.

Scholz et Rutte contre de nouveaux fonds

Les chefs de gouvernement de l’Allemagne, de l’Autriche, des Pays-Bas, de la Finlande et de la Suède ont rejeté un nouveau fonds européen lors des discussions au sommet. « Si vous additionnez tout, il y a environ un millier de milliards dans différents pots », explique un diplomate de l’UE. L’argent du fonds Corona ne peut pas être utilisé directement pour subventionner les prix du gaz car, selon la base légale, il ne peut être utilisé que pour des investissements. Mais cela pourrait donner aux gouvernements nationaux une certaine marge de manœuvre dans leurs budgets.

Le Néerlandais Rutte a déclaré qu’il s’agissait avant tout d’utiliser tous les fonds existants. De plus, on examine maintenant ce qui peut être nécessaire par la suite. « Mon impression est qu’il y a tellement d’argent disponible que nous n’en arriverons jamais là. » Le chancelier Scholz a également souligné que l’accent est mis sur les pots existants. « Vous pouvez vous concentrer sur ceux-là, et après cela, le débat se poursuivra. »

Ensuite, les ministres des Finances de l’Eurogroupe traiteront du sujet. Là, cependant, on ne s’attend pas à ce que l’attitude négative de Berlin et de La Haye change fondamentalement.

Suite: L’UE veut travailler sur le plafonnement des prix du gaz.



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