Promotion 2023 – POLITICO



Disrupteur n° 2 — Hongrie

Viktor Orbán semble avoir brisé Bruxelles. Regardez ce qui s’est passé après qu’il ait dénoncé les nations « métisses » et juré que son pays ne le deviendrait jamais. La réponse de l’Union européenne à l’adhésion du dirigeant hongrois à l’anti-métissage a été le silence – suivi d’un léger tut-tutting quelques jours plus tard. Alors même que les responsables de l’UE prêchent les «valeurs européennes», Orbán s’est employé à étouffer la presse, à saper le système judiciaire, à truquer la démocratie du pays et à promulguer des lois anti-LGBTQ+.

Après 12 ans au pouvoir et une réélection confortable – bien que discutable – en avril, l’homme fort hongrois de 59 ans est clairement là pour rester. Mais alors qu’Orbán est désormais une quantité connue, les responsables européens n’ont pas encore compris comment traiter avec un pays qui ne représente que 2 % de la population de l’UE et moins de 1 % de son PIB, mais qui parvient néanmoins à faire lui-même une nuisance régulière. Bâtons, carottes, menaces, poursuites judiciaires, réprimandes – toutes les mesures semblent échouer, laissant le leader de droite encore plus enhardi.

Le défi d’Orbán ne s’arrête pas aux frontières de la Hongrie. Réforme de la fiscalité des entreprises, migration, budget de l’UE, État de droit, la liste des initiatives bruxelloises que le Premier ministre a retenues est longue. C’est un schéma qui est devenu particulièrement inquiétant maintenant qu’il y a une guerre en Europe et qu’Orbán n’a pas encore clairement choisi son camp, édulcorant les sanctions contre Moscou – et se demandant si elles devraient être laissées en place. Alors que l’UE cherche à doubler son soutien à Kyiv, elle devra garder à l’esprit que tout ce qui est fait par Bruxelles risque d’être défait par Budapest.





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