Customize this title in french Que prend le MoD dans son thé ? Il n’y a aucun moyen que la Grande-Bretagne soit dans une guerre sur trois fronts d’ici 2030 | Simon Jenkins

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Ble secrétaire à la défense de ritain, Ben Wallace, a démissionné ce week-end. Dans une interview d’adieu, il a prédit, ostensiblement basé sur le renseignement, que la Grande-Bretagne serait « en guerre d’ici 2030 ». Le conflit serait sur l’un des trois fronts. Si Vladimir Poutine perd en Ukraine, dit Wallace, « il a encore une armée de l’air et une marine… [he’s] pas encore fini avec nous ».

L’hypothèse ici est celle d’une guerre entre la Russie et « nous ». Wallace a ensuite prédit « un effondrement total de la politique dans le Pacifique », où « nous sommes profondément vulnérables ». Il n’a identifié nulle part cette vulnérabilité ni pourquoi cela signifiait la guerre, chaude ou froide. Enfin, il devait y avoir « une guerre meurtrière en Afrique, où al-Qaïda et Isis menacent l’avenir des États-nations ». Cela à son tour « nous inciterait à venir à l’échelle internationale [their] aide ».

Aucun de ces scénarios ne constitue une menace plausible pour la sécurité nationale. Ils émergent d’une vague notion sur « le rôle de la Grande-Bretagne dans le monde », reprise par Boris Johnson dans les couloirs moisis de Whitehall. Le pays peut en effet avoir des intérêts commerciaux menacés à l’étranger. Mais c’est le résultat de sa diplomatie idiote post-Brexit et n’est guère susceptible d’une résolution militaire. Les côtes britanniques ne sont pas du tout menacées par un envahisseur. Les seules guerres qu’il a menées au cours des 30 dernières années – contre la Serbie, l’Afghanistan, l’Irak, la Sierra Leone et la Libye – ont été des guerres d’intervention, menées par la Grande-Bretagne contre des gouvernements souverains à l’étranger. Ils étaient extrêmement coûteux et n’avaient rien à voir avec la défense nationale.

De toute évidence, l’Ukraine est un cauchemar en évolution, mais pour Wallace, prédire que d’ici sept ans, elle se sera propagée à travers l’Europe continentale et produit une menace russe pour les îles britanniques, je me demande ce que le ministère de la Défense prend dans son thé. L’Otan a lutté – de manière impressionnante, à mon avis – pour ne pas mal interpréter les intentions de Poutine en Ukraine et ainsi aggraver le conflit. Il veut conquérir l’Ukraine, pas l’ouest. Contenir le conflit est une nécessité absolue pour toutes les parties. Mais même s’il devait se propager plus loin le long des frontières de la Russie, il ne menacerait toujours pas la sécurité nationale de la Grande-Bretagne. La rhétorique est un terrible substitut à la stratégie.

Quant à la thèse de Wallace selon laquelle le « terrorisme mondial » constitue une menace existentielle pour la Grande-Bretagne – comme l’affirme Tony Blair pour justifier ses guerres en Afghanistan et en Irak – elle est sûrement caduque. L’idée que les troupes devraient revenir contrôler la politique des États africains – comme en Sierra Leone – ne fait que montrer le néo-impérialisme qui se cache encore sous la peau de la Grande-Bretagne du Brexit. Pouvons-nous imaginer un autre politicien européen parler en ces termes ?

Wallace dans son interview prétendait utiliser des informations privilégiées pour effrayer le public afin qu’il dépense davantage pour la défense. Sinon, dit-il, nous aurons « des soldats armés de fourches ». Mais une prédiction de guerre – pas seulement une menace – est l’ultime alarmiste. Comme la peur d’une pandémie ou d’une catastrophe climatique, son intention est de transposer un danger fictif dans la réalité de la maison et du foyer. Il veut nous pousser à changer notre comportement.

L’effet que cela a sur la psychologie publique reste incertain. Pratiquement aucun média ne contient de nos jours d’élévation ou de joie. Si vous comparez les nouvelles d’aujourd’hui avec celles d’il y a 50 ans, quand la plupart des nouvelles n’étaient que de la publicité, elles sont extrêmement misérables. S’ils rendent leurs consommateurs plus craintifs, je ne peux pas le dire. En entendant Wallace, j’imagine que la plupart des gens hausseront les épaules et se demanderont quelle entreprise d’armement il est sur le point de rejoindre.

Plutôt que de semer l’alarme, la seule contribution que les politiciens devraient apporter est de faire avancer un débat intelligent. La Grande-Bretagne dépense déjà des sommes ridicules pour se défendre contre les rangs massifs d’ennemis de Wallace de tous les côtés. En les exagérant, il rend presque impossible de débattre des dangers réels auxquels la Grande-Bretagne est confrontée et de la meilleure façon de s’en prémunir.

Simon Jenkins est un chroniqueur du Guardian

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