Le Parlement européen demande une enquête sur le commissaire à l’élargissement Varhelyi


Le Parlement européen a demandé mercredi 19 janvier une enquête pour déterminer si le commissaire à l’élargissement du bloc, Olivér Várhelyi, a enfreint le code de conduite de l’exécutif européen.

Dans un rapport plus large du Parlement européen sur les affaires étrangères et la sécurité du bloc, les législateurs de l’UE ont exhorté la Commission européenne à lancer « une enquête indépendante et impartiale pour déterminer si la conduite et les politiques encouragées par » Várhelyi enfreignent le code de conduite de l’exécutif européen et de ses obligations en vertu du traité de l’UE.

Várhelyi, un ressortissant hongrois et proche allié du Premier ministre hongrois Viktor Orban, est en charge des relations avec le voisinage de l’UE et supervise les négociations d’adhésion avec le bloc.

Dans l’amendement, poussé principalement par les socialistes, les législateurs européens ont accusé Várhelyi de « éluder et affaiblir délibérément la centralité des réformes démocratiques et de l’État de droit dans les pays en passe d’adhérer à l’Union européenne ».

Bien qu’officiellement cherchant à rejoindre l’UE, la Serbie a ignoré à plusieurs reprises les appels à aligner sa politique étrangère sur celle de l’UE, y compris en matière de sanctions.

Les législateurs européens ont également déclaré qu’ils étaient préoccupés par l’attitude de Varhelyi envers le dirigeant serbe de Bosnie à l’esprit séparatiste Milorad Dodik, qui est accusé d’attiser le sentiment nationaliste et de chercher à unir son mini-État serbe de Bosnie à la Serbie.

Les députés européens ont également renouvelé leurs appels à des sanctions contre lui et d’autres responsables de l’organisation d’une « Journée anticonstitutionnelle de la Republika Srpska » le 9 janvier.

Le député européen de centre-gauche Thijs Reuten, qui a aidé à rédiger le rapport du Parlement, a déclaré que « le rôle de la Commission est de protéger l’intégrité territoriale de la Bosnie-Herzégovine, de promouvoir la démocratie en Serbie et de garantir la paix et la stabilité au Monténégro et au Kosovo, et non l’inverse ».

« Soutenir les positions nationalistes et séparatistes de Dodik serait non seulement contraire au code de conduite des membres de la Commission européenne, mais aussi jouer avec le feu », a déclaré Reuten.

La Commission européenne n’a pas fait d’autres commentaires sur le rapport lorsqu’on lui a demandé mercredi une réaction des journalistes.

« La politique d’élargissement n’est pas entre les mains d’un commissaire mais du collège des commissaires, qui prend des décisions et évalue la situation des pays souhaitant adhérer», a déclaré mercredi le porte-parole de la Commission européenne, Eric Mamer, aux journalistes pressés à ce sujet.

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[Edited by Alice Taylor]





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